Le Paris SG a nettement battu Lens 3-1 vendredi en ouverture de la 10e journée de L1, au bout d'un match "à l'extérieur" délocalisé au Stade de France et marqué par trois expulsions, dont celle, assez baroque, de Cavani.
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Ah, l'arbitrage...
Jusque là décousu mais plutôt plaisant, le match a viré tout fou en cinq minutes, entre la 55e et la 60e. Toujours en manque manifeste de confiance, Cavani s'était d'abord offert un plaisir rare pour lui en ce moment, avec un but sur penalty (55), obtenu par lui-même pour une petite faute de Gbamin. Paris venait alors de faire le break à 3-1 et l'affaire était entendue, d'autant que le jeune défenseur lensois était expulsé sur le coup.Mais sa grosse colère n'était que le début de l'étonnante montée en pression d'un match qui semblait pourtant sans histoire. Sur le chemin du rond central, "El Matador" héritait en effet d'un avertissement pour avoir mimé un tir de carabine en direction de la tribune lensoise. L'Uruguayen venait alors demander des explications à l'arbitre Nicolas Rainville, lui touchait le bras et était exclu directement (56) !
La confusion grimpait encore à la 60e minute, quand le Lensois Le Moigne était expulsé pour un deuxième avertissement, mérité mais qui envoyait les deux entraîneurs bras ballants devant le 4e arbitre pour essayer de comprendre ce qui se passait. Jusque-là, le match avait donc été agréable et plus lisible. L'avantage parisien à la pause (2-1) n'était ainsi pas usurpé, même si on a déjà vu le PSG infiniment plus serein et en contrôle que vendredi.
Lens ouvre le score
Lens aurait peut-être même pu faire douter ce Paris privé d'une demi-équipe titulaire (Ibrahimovic, Thiago Silva, David Luiz, Lavezzi et Matuidi dès la 20e minute). Mais il aurait fallu pour cela que les Sang et Or maintiennent plus longtemps l'avantage offert par le but de Coulibaly (10e).Celui-ci intervenait après une énorme occasion de Cavani, sortie du pied par Riou. Au bout d'un contre de 90 mètres, Coulibaly profitait d'abord de la passivité coupable de Cabaye puis d'une déviation malheureuse de Motta, défenseur central d'un soir. Paris avait alors une drôle d'allure, avec sa charnière bricolée, son milieu privé de Matuidi et Motta et son leader d'attaque Cavani, qui a encore beaucoup gâché avant son penalty, à la recherche de son instinct disparu.
Mais comme on a changé Pastore, c'est d'un tacle rageur de l'Argentin pour éviter la touche qu'est venue la réaction parisienne. En bout d'action, Cabaye trompait Riou de l'extérieur de la surface et ramenait Paris à niveau (1-1, 28e). A peine cinq minutes plus tard, le gardien lensois était coupable d'une sortie épouvantable, dont Maxwell profitait pour le lober, de plus de 25 mètres et du droit.
En attendant les matches du week-end, Paris remonte avec ce succès à la deuxième place, à quatre longueurs de l'OM, alors que Lens reste 18e.
Les réactions
Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG) : "On n'a pas mal débuté le match. Quand tu te procures des occasions franches que tu n'arrives pas à concrétiser et qu'après, sur un contre de 80 mètres, tu te prends un but, tu te dis qu'en ce moment, on est dans une période difficile où la moindre erreur se paie par un but. Je relève cela, mais aussi qu'il y a eu une réaction de mon équipe qui nous a permis d'égaliser et même de passer devant au score. Le match a perdu de son intensité et de son intérêt avec les faits de jeu qu'il y a eus (trois exclusions dont deux pour Lens). J'aurais aimé que mon équipe soit plus ambitieuse. En deuxième mi-temps, je pense qu'on avait le potentiel de marquer un quatrième but. Mais je suis heureux de ces trois points."Antoine Kombouaré (entraîneur de Lens): "Je veux féliciter mes joueurs car j'ai aimé le visage qu'ils ont montré. J'étais inquiet, je ne savais pas comment ils allaient aborder émotionnellement ce match. Ils ont été grands dans la difficulté. J'ai un groupe généreux et volontaire. L'égalisation arrive trop vite, une fois que le PSG égalise, ils prennent confiance. Je ne peux pas contester la victoire logique du PSG. Au-delà de la défaite, ce qui me peine le plus ce sont les cartons. Il va falloir être capable de grappiller des points dans la difficulté. Je ne suis pas là pour juger l'arbitre, mon travail c'est de remobiliser tout le monde. L'arbitrage fait partie du jeu, même si ce soir je ne suis pas content des décisions. Je veux reconstruire mon équipe moralement, je ne vais pas entrer dans des polémiques sur l'arbitrage. Je ne me trompe pas de combat, de cible. La cible c'est le week-end prochain et le match à Toulouse."
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