Des ex-salariés des espaces boutiques 3 Suisses se sont dit mercredi "confiants" à l'issue de l'audience de la Cour d'appel de Douai (Nord) où ils contestaient leur licenciement, a-t-on appris auprès des plaignants.
En octobre 2013, le conseil des prud'hommes de Roubaix (Nord) avait annulé le licenciement deux ans plus tôt de 69 d'entre eux et condamné le groupe à leur payer des dommages et intérêts. Le groupe avait fait appel.Au total, 149 employés avaient été licenciés lors de la fermeture des 35 Espaces 3 Suisses en France, qui marquait la volonté du groupe 3 Suisses International, dont le siège se trouve dans le Nord, de se recentrer sur la vente par internet.
"Les licenciements ne sont pas justifiés parce que le groupe faisait des bénéfices et il n'y avait aucun motif économique", a déclaré Marie Lecomte, secrétaire du collectif Licenci'elles.
"Une partie de la plaidoirie a été de montrer qu'on faisait bien partie du groupe Otto (maison-mère allemande des 3 Suisses France, ndlr)", a-t-elle ajouté, soulignant que des offres de reclassement au sein même du groupe Otto avaient été proposées aux ex-salariés.
Une cinquantaine d'employés, essentiellement des femmes, certaines venus de Corse, Marseille ou Montpellier, étaient présentes à l'audience, qui a duré trois heures.
Selon le collectif, de nombreux ex-employés se trouvent actuellement "à Pôle emploi ou en fin de droits". "Nous avons déposé un dossier avec tous les éléments qui nous semblent de nature à démontrer la validité de nos arguments", a pour sa part indiqué Antoine Pernod, directeur de la communication du groupe 3 Suisses International.
"Concernant l'audience, nous n'avons aucun commentaire à faire", a-t-il dit. Le jugement a été mis en délibéré au 30 janvier.