Deux inventeurs belges ont mis au point un jeu de karting virtuel ou "en réalité augmentée" qui va révolutionner le genre. Un concept baptisé "Battle kart" encore jamais vu nulle part dans le monde. A bord d'un vrai karting, mais sur un circuit virtuel, les courses de karting traditionnelles vont prendre une autre dimension.
Et pourtant, l'idée de Sébastien Millecam et Ludovic Lucas, deux Belges de Mouscron et Mons (ils ont moins de 25 ans), est très simple : dans un grand hangar vide et plongé dans le noir, des projecteurs placés en l'air permettent de créer un circuit au sol et d'y introduire (virtuellement !) comme dans Mario Kart ou Crash Team Racing, herbe, sable, lave, obstacles et même peaux de banane. Objectif : sortir de la banale course de kart et introduire une vraie interaction entre les concurrents. L'un envoie une peau de banane pour ralentir son poursuivant, l'autre roule sur une "bombe", un 3ème attrape un élement qui booste son kart, un 4ème tire avec son pointeur laser...
Les possibilités sont infinies. "Si vous allez sur un bord de piste, le karting va se mettre à trembler", explique Ludovic Lucas. "Si vous allez dans l'herbe, il va freiner. Il y a vraiment une interaction cohérente à 100% avec l'environnement." Autre avantage : entre les courses, les projecteurs peuvent modifier en quelques secondes le tracé du circuit, ajouter des éléments ou des obstacles. "Il n'y a que l'imagination qui peut nous arrêter", s'amuse Sébastien Millecam sur le site de la RTBF.
Pour mieux comprendre, voici une vidéo de démonstration réalisée par Battle Kart et un reportage réalisée par le RTBF.
Le projet (1 million d'euros d'investissement) est bien avancé et le premier hangar "Battle Kart" ouvrira ses portes le 15 février 2015 à Dottignies, à quelques minutes de Tourcoing et Lille. Dans un hangar de 4700 mètres carré qui appartenait avant à La Redoute, rue du Valemprez. Les créateurs du concept sont en pleine préparation actuellement, comme le montre par exemple cette photo publiée sur Facebook où l'on voit des dizaines de vidéo-projecteurs. Plusieurs pays dont les Etats-Unis, le Qatar ou la Grande-Bretagne ont déjà montré leur intérêt pour cette invention.