L'équipe de France, emmenée par Jo-Wilfried Tsonga, retrouve la terre battue ce lundi à Bordeaux où elle entame un stage d'une semaine pour se préparer à la finale de la Coupe Davis face à la Suisse (21-23 novembre à Villeneuve-d'Ascq).
Le N.1 tricolore et ses camarades, Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon, qui ont pris quelques jours de repos après Bercy, vont profiter du cadre agréable de la Villa Primrose et de ses courts ocre pour se remettre dans le bain. Ce rassemblement à J-11 du grand événement dans le Nord doit leur permettre de prendre de l'avance sur Roger Federer et Stan Wawrinka, qui batailleront pendant ce temps-là sur dur à Londres lors du Masters.
Le capitaine des Bleus Arnaud Clément, qui dévoilera sa sélection définitive mardi, a fait un choix sans surprise pour ce stage en Gironde où seul manque à l'appel Julien Benneteau. Comme le duo helvète, le Bressan dispute outre-Manche le "Tournoi des maîtres" mais en double aux côtés d'Edouard Roger-Vasselin.
Il pourrait rejoindre ses collègues à Bordeaux en cas d'élimination précoce. Si, au contraire, il va loin au Masters, il retrouverait l'équipe la semaine d'après
seulement, à Villeneuve-d'Ascq où la finale sera disputée dans le stade Pierre-Mauroy, devant quelque 27.000 personnes.
A la Villa Primrose, club centenaire créé en 1897, les Français, qui se sont entretenus physiquement pendant leur break, monteront en régime et se réadapteront à la terre battue qu'il n'avait plus foulée depuis la demi-finale remportée contre la République Tchèque à Roland-Garros mi-septembre.
Eviter les blessures
"Il y aura beaucoup de terrain, beaucoup de terre battue et on continuera également ce travail physique sur le court", avait prévenu Clément à l'issue du tournoi de Paris-Bercy."S'il y a un moment où on va pouvoir charger un peu plus les doses d'entraînement, ce sera à Bordeaux" mais "il ne faudra pas non plus se précipiter" en faisant "des choses dont on n'a pas l'habitude". Le but étant d'éviter "au maximum" les blessures.
Le capitaine des Bleus ne veut pas revivre le scénario de 2010 lorsque la France était privée de Tsonga (genou) et Benneteau (poignet) pour la finale perdue à Belgrade contre la Serbie de Novak Djokovic.
Le Manceau et le Bressan s'étaient à l'époque blessés bien avant la préparation, lors de leur saison sur le circuit ATP. Quatre ans plus tard, les Tricolores se présentent en meilleure forme.
Ils n'ont certes pas été épargnés par les pépins physiques, à l'image de Tsonga (avant-bras droit) et de Monfils (genou), absents des courts un mois pour l'un et près de six semaines pour l'autre avant de retrouver Bercy (dur et indoor) fin octobre.
Clément était heureux de les voir rivaliser "pendant un bon moment" avec respectivement le Japonais Kei Nishikori (N.5) et le roi Djokovic en huitièmes de finale.
Le niveau de Gasquet est encore "perfectible", avait-il par ailleurs estimé. Le Biterrois, qui retrouvait le POPB après avoir dû soigner une élongation à une cuisse, avait été éliminé dès le deuxième tour, tout comme Gilles Simon. "Mais cela lui donne quelques repères sur son état physique du moment et il y a du temps pour bosser", avait relativisé Clément.