Suite aux premières investigations sur la mort du petit Hugo Vermeersch, le 1er novembre, le procureur de Dunkerque envisage de nommer un juge d’instruction pour homicide involontaire par négligence.
La fatalité ne peut pas être la seule responsable de la mort du petit Hugo Vermeersch, 8 ans, tué le 1er novembre par un palet alors qu’il assistait à un match de hockey pour le procureur de Dunkerque, Eric Fouard. "Pour moi ce n’est pas normal qu’un petit garçon meurt alors qu’il assiste à un match de hockey", affirme-t-il.
Par ailleurs, le procureur souligne qu’il n’est "pas encore en mesure de dire s’il y a eu une infraction pénale". Il souhaite néanmoins ouvrir une information judiciaire car l’enquête menée à la suite de la mort d’Hugo a permis d’accumuler un grand nombre de documents et témoignages. "L’information judiciaire va permettre à la famille comme aux personnes mises en cause d’avoir accès au dossier", explique M. Fouard.
Cette première investigation a notamment permis de relever une première infraction. La capacité maximale autorisée pour l’accueil du public à la patinoire est de 600 personnes. Mais la préfecture a signalé aux enquêteurs que, les jours de matchs, le bâtiment accueille régulièrement 900 personnes. Le 1er novembre, jour où Hugo est mort, il n’y avait que 200 personnes dans le public.
Suite à la mort d'Hugo, la famille Vermeersch avait rapidement déclaré vouloir déposer plainte contre X pour homicide involontaire. Pourtant selon le procureur de Dunkerque, la plainte n'aurait pas encore été déposée. Malgré plusieurs appels, nous n'avons pas réussi à joindre l'avocat de la famille Vermeesch.
Filet de sécurité
Le surnombre peut donc difficilement expliquer l’accident. Le palet qui a tué Hugo en le frappant à la tête a été projeté selon une trajectoire diagonale dans la direction du public, à un endroit où les spectateurs ne sont pas protégés par des filets. La patinoire Michel-Raffoux de Dunkerque n’en a disposé que derrière les buts, mais le bâtiment est aux normes.Les conclusions de l’enquête dirigée par le juge d’instruction en charge de l’information judiciaire pourraient inciter la Fédération de hockey mais aussi la patinoire de Dunkerque à modifier leurs standards de sécurité.