La mère d'une Nordiste, partie faire le jihad en Syrie, témoigne

Il y a quelques jours à peine, sa fille, convertie à l'Islam, est partie mener le jihad en Syrie avec son compagnon et leur bébé de 10 mois. Une mère de famille du Nord a accepté de nous livrer son témoignage, entre incompréhension et désarroi. 



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Cette mère de famille a accepté de témoigner anonymement. On ne vous montrera pas son visage et on nous vous donnera pas sa véritable identité. Nous l'appellerons simplement Michèle.

Il y a une dizaine de jours à peine, sa fille unique, âgée d'une vingtaine d'années, est partie avec son compagnon et leur enfant de 10 mois pour la Syrie. Michèle l'a vue se convertir à l'Islam et se radicaliser en quelques mois. Impuissante. "Elle a commencé à ne plus d'épiler les sourcils, elle ne voulait plus mettre de décolleté, j'ai su qu'elle se promenait voilée lorsqu'elle sortait à Lille​", explique-t-elle. "On en avait discuté ensemble, on a essayé quand même de la dissuader mon mari et moi, mais petit à petit, on s'est rendu compte qu'elle avait des propos extrêmes".

Reportage de Corinne Péhau et Patrick Duluc.
Elève en classe préparatoire, la jeune femme décide de partir dans un autre pays d'Europe pour suivre ses études. C'est là-bas qu'elle rencontre son compagnon, lui aussi converti à l'Islam. C'est là-bas que tout semble basculer. "Lui dit que ce qu'on raconte en France, c'est faux, que les Français sont des mécréants", raconte Michèle. "Quand (ma fille) sort, elle porte le niqab (voile intégral couvrant le visage à l'exception des yeux NDR), elle n'écoute plus de musique. Pour faire les courses, c'est toujours avec son mari et elle ne vit qu'avec des femmes musulmanes. Elle sort pour aller à la mosquée le vendredi". "Elle a été victime d'un lavage de cerveau", estime la mère de famille. "Elle a été conditionnée. Nous ne reconnaissons plus notre fille."

Malgré une mise sous surveillance policière, la jeune femme et son compagnon sont partis en Syrie. Lui serait dans un camp d'entraînement, elle isolée avec d'autres femmes et des enfants. "Je n'avais plus aucun contact sur Skipe avec ma fille alors qu'elle me parlait régulièrement", déplore Michèle. "Je me suis inquiétée et nous avons appris simplement par un SMS qu'ils étaient en Syrie. Je ne veux pas qu'elle meure sous les bombes et je veux qu'on mette en place des moyens pour aider tous ces jeunes qui sont partis".

Estime-t-elle que sa fille peut constituer un danger si elle rentre en France ? "Je ne sais pas", nous a-t-elle répondu avant d'éclater en sanglots...     

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