Ce jeudi, dans Nord-Pas-de-Calais matin, notre chroniqueuse  Khadija Abouchan vous dit tout sur les moyens de partir à l'étranger : comment choisir son pays, quelles aides ...SI vous êtes intéressés, c'est le moment de faire les démarches.

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Chaque année, près de 2,5 millions d’étudiants à travers le monde effectuent une partie de leurs études à l’étranger. Etats-Unis, Europe, Australie... Leur terrain de jeu est vaste, aussi large que les bénéfices tirés de cette mobilité.

L’appel du grand large

Convaincre de l’intérêt d’un séjour à l’étranger, ce n’est pas très difficile : découverte d’un pays et de sa culture, apprentissage d’une langue, ouverture sur un autre système éducatif ou professionnel, rencontres multiculturelles... Les apports d’une telle expérience se mesurent même sur le long terme : « tous les étudiants qui partent à l’étranger en tirent des bénéfices qu’ils valorisent sur le plan personnel, intellectuel, social ou culturel. Les étudiants seront amenés à être mobiles durant leur carrière. C’est donc une première étape, mais qui a l’avantage d’être organisée et encadrée », explique Anne Lentiez, chargée de mission relations internationales à la Communauté d'universités et d'établissements Lille Nord de France . « C’est une richesse culturelle unique et une expérience recherchée des recruteurs sur un CV », constatait Didier Cardon, vice-président du Conseil Régional de Picardie, à l’occasion d’une cérémonie de bilan sur les bourses de mobilité. Pourtant, les étudiants du Nord-Pas de Calais et de Picardie mettent encore beaucoup de freins à un départ à l’étranger : trop cher, pas d’utilité, difficultés d’organisation... « Il faut au moins se poser la question « Pourquoi pas moi ? », essayer de voir ce que cette expérience peut changer dans une vie. Ce n’est pas réservé à une élite sociale ni aux meilleurs étudiants », insiste Anne Lentiez. De nombreux programmes et aides accompagnent d’ailleurs les candidats au départ, tant d’un point de vue financier qu’au niveau de l’organisation.

Construire un projet

Si les études et stages à l’étranger sont aujourd’hui facilités grâce à de nombreux programmes, encore faut-il réfléchir à un vrai projet autour de ce départ. On ne boucle pas ses valises du jour au lendemain pour aller passer six mois à Dublin ou Rome. « On ne part pas pour faire n’importe quoi », insiste Anne Lentiez, « c’est un projet qui se mûrit. Ce n’est pas du tourisme ! On va par exemple en Grèce parce qu’on étudie l’histoire ou le pays, il doit y avoir une vraie démarche ». Avant de penser au shopping à Londres ou aux fiestas espagnoles, vous devez donc connaître les universités susceptibles de vous intéresser ou les entreprises dans lesquelles vous pourrez effectuer un stage. Les services des relations internationales (RI) de votre établissement peut vous renseigner. Vous ne pourrez d’ailleurs pas partir n’importe où : chaque établissement noue des partenariats à l’étranger en relation avec ses disciplines de prédilection. Ne tardez pas à commencer à vous renseigner : ces démarches sont à réaliser six mois à un an avant le départ.  « Il n’est jamais trop tôt pour commencer à y penser, ne serait-ce que pour se préparer au niveau linguistique », explique Anne Lentiez.

Des documentations sur les pays et établissements sont disponibles au sein des services RI. Pour améliorer votre niveau en langue, sachez que toutes les universités disposent de centres de langues ou de modules pour renforcer et développer vos connaissances en la matière. Vous devez également prendre en compte la période la plus propice pour un départ : en licence, master, troisième ou quatrième année d’école ? « Pour que ce soit le plus profitable possible, il vaut mieux ne pas partir avant la troisième année de licence. Ce n’est pas une punition, mais il faut que le projet mûrisse un peu. Il ne faut pas partir trop tard non plus, pour pouvoir repartir ensuite si en a envie », conseille Anne Lentiez.

Les programmes

En fonction de votre projet (études, stage, recherche...), différents programmes d’échanges permettent d’organiser et de financer votre départ à l’étranger. Au sein de l’Union Européenne, le processus de Bologne a largement facilité les choses, en instaurant notamment le système LMD (licence-master-doctorat) qui vise à harmoniser les diplômes à travers toute l’Europe. Le célèbre programme Erasmus +, mis à l’honneur dans le film L’auberge espagnole, est le plus connu des dispositifs européens. Il concerne toutes les disciplines, pour des séjours de trois à douze mois. Il permet de passer une partie de vos examens à l’étranger, et de valider ces notes pour l’obtention de votre diplôme français. Les étudiants peuvent également toucher une allocation de 150 € à 300€ en moyenne par mois, pour un séjour d’études ou un stage en Europe. Avec le statut d’étudiant Erasmus+, vous ne paierez pas non plus les droits d’inscription de votre université d’accueil, puisque vous vous en serez acquitté dans votre établissement d’origine.

Toujours pour un séjour en Europe, le programme Comenius s’adresse lui aux futurs enseignants. Ils peuvent effectuer un séjour d’études de une à six semaines, ou travailler en tant qu’assistant professeur pendant trois à dix mois. Les étudiants qui bénéficient de ce programme reçoivent également une bourse pour couvrir les frais de voyage et de vie sur place. Enfin même si vous étudiez en alternance, vous pouvez compléter votre cursus par un séjour à l’étranger grâce au dispositif ERASMUS +

Mais il n’y a pas que l’Europe : le pays qui attire le plus d’étudiants étrangers est aujourd’hui les Etats-Unis. Hors de l’Union Européenne, de nombreux programmes existent donc. Erasmus se décline dans une version « Erasmus Mundus », qui permet d’obtenir cette fois-ci un double ou triple diplôme dans au moins deux établissements. Si le grand Nord vous attire, sachez que de nombreuses universités françaises font partie du programme CREPUQ : il permet aux étudiants de suivre un semestre ou une année d’études dans une université québécoise, tout en obtenant leur diplôme français. Pour les autres pays, n’hésitez pas à vous rapprocher du service RI qui vous informera des partenariats existants avec les établissements du monde entier. Dans tous les cas, vous bénéficier de nombreuses aides pour financer votre départ : en plus de l’allocation Erasmus, le ministère de l’Education Nationale accorde des bourses de 400 € mensuels selon des critères sociaux. Enfin les régions (voir encadré ci-contre), départements et communes peuvent également accorder des aides à leurs administrés. N’hésitez pas à frapper à leur porte.

Sachez enfin qu’il vous est possible de partir hors de tout programme. Ce n’est pas la solution la plus simple ni la moins coûteuse, mais elle permet notamment de suivre un cycle complet à l’étranger. Pour cela, rapprocher vous directement de l’établissement qui vous intéresse ou de l’ambassade du pays d’accueil.

Quel que soit votre niveau ou les études que vous suivez, vous avez donc la possibilité de suivre une partie de vos études à l’étranger. Ne vous mettez pas de barrières : de nombreux programmes vous accompagnent dans l’organisation ou le financement, de la licence au doctorat. Le premier facteur de réussite dans cette démarche, c’est bien souvent la motivation.




Ce jeudi dans Nord-Pas-de-Calais Matin

- Nous vous parlerons du prêt de poules, ou comment recycler ses déchets en nourrissant des volailles.                                                                                         - Il n'est pas trop tôt pour se lancer dans les préparatifs de Noël : pochoir décliné en déco table, sapin et emballages de cadeaux.
- Florent Ladeyn sera sur notre plateau et vous dira tout sur la pomme de terre.
- La chronique emploi sera l'occasion de faire le point sur l'alternance : est-ce un moyen efficace pour les jeunes d'entrer dans le monde du travail ?
- Enfin tout au long de l'émission, Virginie Demange et Jean-Marie Barféty seront en direct de Vieux-Reng, près de Maubeuge, pour vous faire visiter le fort de la Salmagne, qui date de 1939-45.
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