Le RC Lens convoqué le lundi 12 janvier par la DNCG

Le RC Lens a de nouveau rendez-vous lundi prochain avec la DNCG, révèle ce mardi le journal L'Equipe. Le gendarme financier du foot français attend toujours des éléments concrets sur l'identité de l'actionnaire du club et les 14 millions d'euros promis pour ce mois-ci.

Un mois à peine après son dernier passage devant la DNCG, le RC Lens est de nouveau convoqué par l'instance de contrôle de gestion des clubs de football professionnels français. D'après le journal L'Equipe, le rendez-vous a été fixé au lundi 12 janvier. Le 16 décembre dernier, le gendarme financier avait accepté de lâcher du lest grâce à un virement de 2.5 millions d'euros subitement arrivé d'Azerbaïdjan. Cette enveloppe n'a pas été versée par Hafiz Mammadov, l'actionnaire majoritaire du club, mais par une société appartenant à un certain Anar Mammadov, fils du ministre des transports azerbaïdjanais (sans lien de parenté avec le premier). Elle avait suffi à convaincre la DNCG d'autoriser les Sang et Or à renouveler quelques contrats restés en suspens et à intégrer quelques jeunes pousses de son centre de formation dans son effectif pro. Mais pas à recruter de nouveaux joueurs au mercato hivernal.

Pour obtenir la levée totale de l'interdiction de recruter, Gervais Martel, le président lensois, devra cette fois jouer cartes sur table : il devra indiquer qui est véritablement à ce jour l'actionnaire de référence du club et surtout apporter des garanties sur son financement. L'été dernier, Hafiz Mammadov s'était engagé à injecter 14 millions d'euros en janvier. Lundi prochain, la DNCG entend bien voir enfin la couleur de cet argent.

Mammadov ou Mammadov ?

A l'issue du rendez-vous du 16 décembre, Gervais Martel avait indiqué qu'un possible changement d'actionnaire pouvait survenir après la date du 31 décembre. Selon lui, un accord aurait été passé entre Hafiz et Anar Mammadov : le premier devait rembourser au second les 2.5 millions d'euros versés en décembre avant la fin de l'année 2014, faute de quoi il s'engageait à lui rétrocéder ses parts dans RCL Holding, la société parisienne qui détient le RC Lens. Une société capitalisée à hauteur de 12 millions d'euros, dont Baghlan Group, l'entreprise d'Hafiz Mammadov, est actionnaire à 99.99%.

Au regard des 21.5 millions d'euros qu'Hafiz Mammadov a investi à Lens depuis l'été 2013, ce "deal" avait de quoi surprendre. D'ailleurs, l'homme d'affaires azerbaïdjanais n'a pas tardé à sortir de son silence pour clamer qu'il n'avait jamais paraphé un tel accord. Selon lui, sa signature aurait été falsifiée. Or sans l'aval d'Hafiz Mammadov, aucun changement d'actionnaire n'est possible.

Silence radio depuis le 1er janvier  

"C'est un problème entre Azéris", avait commenté Gervais Martel, fin décembre. Au lendemain de la Saint-Sylvestre, le président lensois a totalement éludé la question du changement d'actionnaire dans les voeux qu'il a adressés aux supporters. Lundi, le journal L'Equipe indiquait que le club n'était toujours pas fixé sur l'identité de son actionnaire majoritaire. D'après le quotidien sportif, il attendrait "une réponse officielle en milieu de semaine avant de renvoyer, à la DNCG, un document comptable". Dimanche, après la défaite en Coupe de France contre l'Olympique Lyonnais, les propos de l'entraîneur lensois, Antoine Kombaouaré, ne versaient pas vraiment dans l'optimisme. "Le recrutement pour le moment, c'est très loin de moi", a-t-il déclaré. "Je n'ai pas de nouvelles de ce côté-là. Je ne me plains pas et je travaille avec cet effectif là. On doit être capable d'aller chercher le maintien avec ces joueurs. Le reste, c'est de la littérature."

Au delà du mercato hivernal, la question est aussi de savoir si le RC Lens a financièrement les moyens de terminer sa saison, si les millions attendus n'arrivent pas comme prévu. Sur ce point, Gervais Martel s'est toujours montré rassurant. "Il n'y aura pas de dépôt de bilan", affirmait-il sur France Bleu Nord avant son dernier passage devant la DNCG mi-décembre. "Le RC Lens possède même 5 millions d'euros en caisse. Nous n'avons aucune dette ni retard de paiement. Les salaires, charges sociales ou fournisseurs ont été réglés jusqu'à présent en temps et en heure.
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