Trois agents municipaux de Lille vont être sanctionnés pour ne pas avoir respecté le 8 janvier la minute de silence nationale demandée en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, a annoncé jeudi la maire de Lille Martine Aubry.
Une plainte déposée
Ces trois personnes, animateurs périscolaires, n'ont pas souhaité observer cette minute de silence lors de la pause méridienne, alors qu'ils se trouvaient avec leurs collègues dans plusieurs écoles primaires de la ville, a indiqué l'entourage de Mme Aubry. "Dans les trois cas", la mairie a lancé une procédure pour demander leur suspension puis leur radiation de la fonction publique "et dans un des cas, nous avons porté plainte dès ce matin pour apologie du terrorisme", a indiqué Mme Aubry, qui s'exprimait en marge de ses voeux à la presse."Il s'avère qu'il y a trois personnes, vacataires de la mairie, qui pour deux n'ont pas souhaité faire la minute de silence, sont sortis et l'ont expliqué et que l'un d'entre eux a fait l'apologie du terrorisme en parlant d'un acte compréhensible au sujet de ces assassinats odieux de la part de ces fous", a-t-elle précisé.
La maire socialiste de Lille a précisé que "globalement, les choses (s'étaient) bien passées" dans les écoles de la ville et estimé qu'il était "d'autant moins question de laisser passer cela" que, lors d'une réunion de tout le personnel municipal, avait été exprimé une "volonté collective de continuer à bien vivre ensemble dans notre ville, de respecter chacun".
Mme Aubry a également salué la "fermeté" et le "professionnalisme" de la police de la gendarmerie, de l'armée, mais aussi du président de la République,
du Premier ministre, des ministres de l'Intérieur et de la Justice, face aux attentats. La maire de Lille a souhaité, au-delà des mesures prises
pour lutter contre le terrorisme, valoriser "l'action qu'on peut mener par l'éducation, par le vivre-ensemble" et notamment la lutte contre l'échec scolaire.
France 3