Les trois personnes entendues la semaine dernière dans le cadre de l'enquête sur un trafic d'armes en bande organisée entre le Nord et la Belgique ont été mises en examen et écrouées, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Parmi ces trois personnes entendues quatre jours durant par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille, se trouve Claude Hermant, figure de la mouvance identitaire du Nord, âgé d'une cinquantaine d'années, selon cette source, qui n'a pas détaillé les chefs des poursuites.
Etaient cités en vue d'une mise en examen les chefs "d'exercice sans autorisation, en bande organisée, d'activité intermédiaire pour la fabrication ou le commerce de matériels de guerre, armes ou munitions" et "d'association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et de délits punis de dix ans d'emprisonnement", notamment, dans un communiqué du parquet de Lille.
8 mois d'enquête
Une information judiciaire avait été ouverte au tribunal de grande instance de Lille le 7 mai 2014, et le juge d'instruction avait confié l'enquête à la police judiciaire de Lille.Le 20 janvier, une perquisition avait été menée dans une maison à Comines, en Belgique à une quinzaine de km de Lille, dans le cadre d'une commission rogatoire internationale du 18 décembre 2014 émanant des autorités françaises.
L'opération avait été exécutée par des policiers belges, accompagnés de collègues français, selon le parquet de Tournai (Wallonie, ouest de la Belgique).
Par crainte de présence d'explosifs, une trentaine d'habitations et plus de 80 personnes avaient été évacuées pendant plus de trois heures dans cette commune. Mais aucune arme ni aucun explosif n'avait été découvert.