Le lycée musulman Averroès de Lille poursuit un enseignant démissionnaire (aussi) pour diffamation non publique

Le lycée privé musulman sous contrat Averroès, à Lille, a lancé une procédure judiciaire par citation directe pour diffamation et injure non publiques contre un enseignant démissionnaire qui l'avait accusé de diffuser des idées islamistes, a-t-on appris samedi auprès de son avocat.

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L'enseignant, qui avait publié le 6 février une tribune dans Libération intitulée "Pourquoi j'ai démissionné du lycée Averroès", recevra lundi par huissier une citation à comparaître le 3 avril devant le tribunal de police de Lille, chargé de juger les contraventions, a annoncé Me Hakim Chergui, du barreau
de Paris.

La citation directe a été rédigée sur la base des propos tenus par Soufiane Zitouni, professeur de philosophie, dans un courriel adressé à plusieurs collègues, a précisé l'avocat.

"Il a traité le lycée de nid de vipères hypocrites, affirmé qu'il y a de l'antisémitisme toléré et dit que les cours servent à diffuser l'idéologie salafiste", a indiqué
Me Chergui.

L'utilisation de la citation directe permet "d'avoir une décision de justice la plus rapide possible", selon l'avocat. "Si on passe en correctionnelle, il n'y aura pas de procès avant un an, la calomnie aura fait son effet et les plaies ne pourront pas se cicatriser", a-t-il assuré.

"Il est possible que d'autres personnes puissent attaquer M. Zitouni, il a mis en cause les élèves, les parents", a-t-il poursuivi. L'établissement a par ailleurs décidé de demander à l'Education nationale de "retirer du fichier des enseignants" M. Zitouni, a déclaré son directeur, El Hassan Oufker.

"Il a commis énormément de fautes graves professionnelles", a-t-il affirmé : "j'ai découvert qu'il faisait régulièrement des ponts entre les cours de philosophie
et la religion, ce qui est interdit".


L'enseignant avait notamment accusé les responsables du lycée, premier établissement privé musulman sous contrat avec l'Etat, de jouer "double jeu", en montrant d'un côté "patte blanche dans les médias" et de l'autre en diffusant "de manière sournoise et pernicieuse une conception de l'islam qui n'est autre que l'islamisme".

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