L'Union des démocrates musulmans de France (UDMF), qui souhaitait présenter plusieurs candidats aux élections départementales, ne sera finalement représentée qu'à Marseille, a-t-elle annoncé mardi sur son site, mettant en avant des "pressions" et un manque de financements.
"Nous avons subi des pressions extérieures inacceptables (...). Certains membres ont préféré se retirer du circuit à cause de cette pression grandissante et nous ne pouvons que respecter leur choix et comprendre leurs raisons", indique mardi ce jeune parti musulman dans un communiqué, affirmant qu'une "vague d'attaques médiatiques a déferlé" sur lui.
La semaine passée, son fondateur Najib Azergui avait annoncé que des candidats seraient présentés pour le scrutin des 22 et 29 mars dans des cantons d'Ile-de-France, Marseille, Nice, Strasbourg, Avion près de Lens (Nord-Pas-de-Calais) et dans la banlieue lyonnaise.
Un candidat à Marseille
"Des mécènes, des donateurs ont fini par renoncer à financer nos campagnes et en tant que petit parti, les conséquences ne sont pas négligeables", poursuit le communiqué, décrivant une formation "embryonnaire, modeste dans ses moyens comme dans sa taille".Pour autant, l'UDMF précise maintenir son "engagement républicain avec une liste sur le canton N°12 des Bouches-du-Rhône". A Marseille, Houria Medjbar et Bruno Perez, les deux candidats restants, ont déposé leur candidature en binôme, selon le tableau publié mardi par le ministère de l'Intérieur.
Ils se présentent dans le premier canton, au centre de la cité phocéenne.
Créé en novembre 2012, l'UDMF revendique près de 900 adhérents et 8.000 sympathisants, et touche un public d'"actifs, Français de confession musulmane pour la plupart, qui ne se reconnaissent pas dans l'offre politique" actuelle et veulent "sortir du bipartisme", selon M. Azergui.
Pour l'instant, il ne compte qu'un seul élu, dans la municipalité de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Mouvement non confessionnel, à l'instar du parti chrétien-démocrate de Christine Boutin dont il dit suivre l'exemple, il est notamment favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales, pour l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, entend promouvoir une "finance islamique", qui proscrit les intérêts, et veut revenir -sans le dire clairement- sur l'interdiction du port du voile à l'école.