Après les réquisitions du procureur et de sa substitut, mardi 17 février, aujourd'hui se déroulent les premières plaidoiries des avocats de la défense au procès Carlton. Les trois avocats de DSK plaident ce matin.
Les trois avocats de Dominique Strauss-Kahn, menés par le vénérable et respecté Henri Leclerc, devraient s'engouffrer mercredi dans la porte laissée grande ouverte par le réquisitoire du procureur qui a demandé la veille la relaxe "pure et simple" pour l'ancien patron du FMI.Depuis plusieurs semaines, y compris celles précédant le procès pour proxénétisme aggravé dit du Carlton, les conseils de DSK ont fait voeu de silence hors de la salle d'audience. Leur parole est donc d'autant plus attendue, même si depuis mardi la pression est un peu moins forte : le ministère public a réclamé la relaxe de leur client, faute de preuve.
"En mettant dans la balance tous les éléments à charge et à décharge, je considère que ni l'information judiciaire, ni l'audience n'ont permis d'établir la preuve de la culpabilité de M. Strauss-Kahn", a déclaré le procureur de Lille Frédéric Fèvre en conclusion d'un réquisitoire d'un quart d'heure.
A cela sont venues s'ajouter les déclarations d'avocats de la partie civile, qui ont reconnu lundi qu'ils n'avaient que des convictions à faire valoir, renonçant
pour certains à plaider contre l'ancien patron du FMI. Autant de points marqués par sa défense avant même qu'elle ne prenne la parole pour achever de convaincre le tribunal de l'innocence de DSK.
Au cours des deux premières semaines, c'est la seule femme du trio, Me Frédérique Baulieu, qui s'était chargée d'interroger les anciennes prostituées venues témoigner de leurs rencontres avec DSK, trop brutales, selon elles, pour que ce dernier puisse prétendre qu'il n'avait pas connaissance de leur statut de professionnelles du sexe. (AFP)