Les Verreries de Masnières (Nord), spécialisées dans la production de flacons pour la parfumerie de luxe et placées en redressement judiciaire, sont touchées lundi par un mouvement social, a-t-on appris de source syndicale.
Une grève, une opération escargot et un rassemblement devant la sous-préfecture (17H00) de Cambrai sont prévus avec comme mot d'ordre "la sauvegarde de l'emploi". L'entreprise emploie près de 500 personnes, un millier en comptant les sous-traitants.
Selon la CGT, la direction du groupe autrichien Stölzle "ne respecte pas ses engagements" négociés lors d'un plan de compétitivité signé en décembre 2013.
"Ils menacent de fermer l'entreprise si les salariés n'acceptent par leur projet de rachat, avec augmentation du temps de travail, remise en cause de tous les acquis sociaux, fermeture d'un four et 120 suppressions de postes", a déclaré à l'AFP Frédéric Valez, délégué syndical CGT et élu au CE.
Mi-octobre, les Verreries de Masnières avaient été placées en redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois. Une audience au tribunal de commerce de Douai, avec notamment l'étude des offres de reprise, est prévue le 4 mars. "Cette décision est déjà entravée par l'attitude de Stölzle qui crée toutes les conditions pour qu'aucun repreneur ne puisse se déclarer", peut-on lire dans un communiqué de la CGT Verre-céramique, qui demande à ce que "la loi Florange soit respectée et que les repreneurs potentiels puissent être entendus par les salariés et leurs représentants".
Contactée, la direction de l'entreprise n'était pas joignable pour commenter le mouvement social.