La Voix du Nord a révélé vendredi que le parquet de Lille avait classé sans suite la plainte pour "apologie du terrorisme" déposée par la mairie de Lille contre un jeune animateur périscolaire de 22 ans, mis à pied à la suite des attentats de Charlie Hebdo.
La décision du parquet de Lille est tombée jeudi, selon nos confrères de La Voix du Nord. "Logique", a réagi l'avocat de l'agent municipal, dans les colonnes du quotidien nordiste."Il n’y avait aucune apologie. Pour nous, la mairie de Lille a réagi sous le coup de l’émotion."
Le 15 janvier, lors de la cérémonie des voeux à presse, la maire de Lille Martine Aubry avait annoncé que trois agents municipaux de Lille allaient être sanctionnés pour s'être soustraits le 8 janvier à la minute de silence nationale demandée en hommage aux victimes de l'attentat de Charlie Hebdo et avoir justifié ce refus par des propos jugés inacceptables. Parmi eux, cet animateur périscolaire de 22 ans qui a toujours nié avoir tenu des propos choquants et fait l'apologie du terrorisme. Lors d'une conversation avec d'autres agents, en dehors des heures de travail, il dit avoir confié qu'"à titre personnel, une minute de silence aurait pu être faite pour les Gazaouis", avait rapporté à l'époque La Voix du Nord. "J’ai souligné que les terroristes aussi étaient des êtres humains, en posant la question suivante : comment ont-ils pu développer une telle haine au point de retirer une vie humaine ?", avait ajouté l'agent municipal.
Après ce classement sans suite, l'animateur envisage de contester son licenciement devant le tribunal administratif et d'attaquer la ville pour dénonciation calomnieuse.