Martine Aubry a assuré mercredi n'avoir "aucun problème" avec Manuel Valls, en justifiant leurs meetings séparés dans le Nord-Pas-de-Calais mercredi soir pour les départementales par du "bon sens" pour "répartir les forces".
##fr3r_https_disabled##"Avec le Premier ministre nous avons convenu, et je pense que c'est un peu le bon sens, qu'à un moment de campagne, il vaut mieux que les forces soient réparties", a répondu la maire de Lille aux journalistes en arrivant au côté de Manuel Valls pour la signature du contrat de plan Etat-région en préfecture
de Lille. L'ex-première secrétaire du PS, qui s'est à plusieurs reprises démarquée de Manuel Valls ces derniers mois, tient ce soir meeting à Denain
(Nord), tandis que le Premier ministre dirige une réunion publique à Carvin (Pas-de-Calais), présenté initialement comme un "meeting régional".
"Ne vous en déplaise, c'est ce que nous avons convenu il y a déjà trois semaines tous les deux. Et je pense que c'est mieux effectivement qu'on soit tous répartis pour pouvoir défendre des départements de gauche, car les départements de gauche c'est la proximité et la solidarité et dans un pays en crise c'est très important", a répondu Mme Aubry.
"On se bat pour la même chose"
A un journaliste qui lui demandait si l'unité et le rassemblement s'imposaient à quatre jours des élections départementales, la maire de Lille a assuré qu'elle et le Premier ministre se battaient "pour la même chose". "Il n'y a aucun problème avec Manuel Valls. Pourquoi vous dites le rassemblement ? On a toujours été ensemble donc il n'y a pas de problème, on est dans le même parti, on se bat pour la même chose, pour la réussite de la France, du Président de laRépublique et du gouvernement donc voilà, on continue", a-t-elle dit.
Répondant à une question similaire, le Premier ministre a déclaré en fin de matinée qu'"avec Martine Aubry nous nous connaissons depuis longtemps,
nous nous parlons souvent; et nous avons considéré l'un et l'autre qu'il fallait être efficaces à l'occasion de cette campagne électorale".
Manuel Valls avait en début de matinée visité en compagnie de Mme Aubry le site d'Euratech Lille, un incubateur d'entreprises innovantes. Il y avait annoncé la création en septembre d'une plate-forme régionale d'innovation sous le patronage du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
(CEA).
Invité dans la foulée par la presse à réagir sur les reproches de la droite l'accusant d'utiliser la journée de mercredi à des fins de campagne électorale, M. Valls avait répondu que "dans ces moments importants pour le pays, c'est l'intérêt général qu'il faut privilégier".
Contrat de plan Etat-région
"Moi je le privilégie ici, c'est-à-dire l'économie de demain, l'innovation et l'engagement du CEA", a ajouté M. Valls, invitant à ce "que chacun se réjouissequ'il y ait de bonnes nouvelles pour les territoires". A ses côtés, Martine Aubry a "rappelé que deux mois avant l'élection municipale de 2008, Nicolas Sarkozy est venu ici avec deux TGV transportant tous les fonctionnaires de France pour venir soutenir mon opposant".
Manuel Valls a ensuite présenté en préfecture le contrat de plan Etat-région (CPER) pour le Nord-Pas-de-Calais, qui représente 750 millions d'euros d'investissements publics pour 2014-2020. Le Premier ministre se rend en milieu de journée à Bruxelles pour rencontrer la Commission européenne.
Manuel Valls, qui se rend dans la foulée à Bruxelles pour rencontrer la Commission européenne, a présenté mercredi le contrat de plan Etat-région (CPER) pour le Nord-Pas-de-Calais, qui représente 750 millions d'euros d'investissements publics pour 2014-2020. Le Premier ministre poursuit ainsi un tour de France des signatures des différents CPER, dont l'enveloppe représente 12,5 milliards d'euros au total en France.