Sa peine ferme pourra faire l'objet d'un aménagement, comme le port d'un bracelet électronique, mais est assortie d'un sursis de deux ans, d'une mise à l'épreuve de durée égale et d'une obligation de soins.
La peine est plus lourde que la réquisition du vice-procureur Jean-Pascal Arlaux, qui avait demandé à l'audience début mars deux ans de prison dont six mois ferme.
"Le bisou facile"
L'affaire remonte à début 2012. Un garçon dit à ses parents que le chauffeur a, pour dire bonjour, "le bisou facile", raconte la mère. Sa soeur âgée de trois ans ajoute alors que le monsieur lui a fait un bisou avec la langue, dans la bouche, mais aussi sur ses parties intimes.Ses parents portent plainte. A l'audience, une analyse médicale constate des traces d'agression. Une vidéo montre en outre le témoignage de l'enfant, qui mime ce qu'elle a subi.
D'autres témoignages pointent vers l'affection trop prononcée du chauffeur. Celui d'une autre petite fille de six ans ne l'accuse pas directement et l'homme est relaxé en ce qui la concerne.
Le dossier était d'autant plus complexe que le prévenu a changé de version entre sa garde à vue, où il a donné des détails sur lesquels il n'était pas interrogé, et l'audience, où il a nié en bloc.
"Un an, c'est rien", a estimé la mère de la fillette de trois ans. Après le prononcé du jugement, qui aurait préféré un procès aux assises. Sa fille ne veut plus aujourd'hui parler de ces événements qu'elle a chassés de sa mémoire.