Martine Aubry avant le 2e tour des départementales : "On a besoin des valeurs de la gauche"

La maire PS de Lille, Martine Aubry, était l'invitée du 19/20 de France 3 Nord Pas-de-Calais ce vendredi, à deux jours du 2e tour des élections départementales. Verbatim.

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Sur la défaite de la gauche dans le département du Nord

"C’est une défaite. Je crois qu’il faut le dire simplement. Les bons résultats de Lille n’effacent pas ma tristesse. D’abord parce que je pense que le Conseil général, sous les présidences successives de Bernard Derosier, Patrick Kanner et Didier Manier, ont fait un superbe travail de solidarité, et on en a beaucoup besoin aujourd’hui.  Les Français ont voté par rapport à d’autres éléments, et notamment par rapport à leur désespérance, par rapport à une crise qui dure,  et par rapport à des résultats qui ne sont pas là aujourd’hui. Et pourtant, on a besoin de solidarité dans la crise et il aurait fallu que la gauche puisse continuer à présider ce département."

Sur les scores élevés du Front National

"Je crois que l’ampleur de la crise qui est à la fois économique, sociale, mais aussi morale, font que beaucoup de Français, d’hommes et de femmes de gauche, d’hommes et de femmes qui partagent les valeurs républicaines qui sont les nôtres, se sont sentis en plein désarroi . Je distingue les dirigeants du Front National et leurs électeurs. Beaucoup de ceux qui ont voté se disent finalement que la droite et la gauche n’apportent pas les résultats qu’on attend. Mais ils se trompent"

Sur la politique gouvernementale

"Je suis socialiste. Je souhaite que nous réussissions pour la France et pour les Français. Ne parlons pas de reproches, parlons avec François Hollande comme avec Manuel Valls, comme je suis toujours.  C’est-à-dire que je dis les choses telles que je les sens, et je pense qu’aujourd’hui,  le fait qu’autant de Français qui (…) portent les mêmes valeurs que nous et qui se sont soit abstenus, soit ont voté en se trompant de réponse pour le Front National, nous interroge sur comment demain renforcer encore l’effort du gouvernement pour que l’emploi soit là."

Sur son rendez-vous avec François Hollande

"Je n’ai pas l’habitude de dire ce que je dis au président de la République - ou au Premier ministre. Je lui dis ce que je pense être bien pour qu’il réussisse pour la France et pour les Français.  J’étais accompagné de Jean-Marc Ayrault  et ceci s’est passé dans un climat de très grande sincérité et en même temps amical. Parce que ce que je souhaite, comme d’autres, c’est que François Hollande réussisse. Parce qu’on a besoin encore une fois des valeurs de la gauche, de plus d’égalité dans nos quartiers, dans les zones rurales déshéritées. Il m’écoute. Après c’est lui qui décidera, c’est lui le président de la République".

Sur les dissensions à gauche

"Je crois que pour unir la gauche, il faut qu’on soit d’accord sur le fond. Moi je sais les efforts qui ont été faits ici, notamment par Gilles Pargneaux, le premier secrétaire de la Fédération du Nord du Parti Socialiste, dès le mois de septembre, pour essayer d’avoir un accord avec nos partenaires : les communistes, le Front de Gauche et les Verts.  Cet accord n’a pas été possible parce que la base, dans les deux cas, considère que cette campagne doit être menée conte la politique nationale. Les Verts ne rentreront au gouvernement que si, sur le fond, ils adhèrent à la politique qui est menée. Si par exemple,  le président de la République dit « Je vais renforcer l’effort sur l’investissement privé, sur l’investissement public, des investissements dans le logement, des investissements durables », je pense que cela nous satisfait et satisferont aussi ceux qui attendent des résultats sur l’emploi et satisferont aussi les Verts, ça fait partie des éléments qui doivent être discutés avec eux  au niveau des partis et bien sûr du président de la République".

Sur les prochaines régionales

"Nous avons un très bon candidat. On nous dit toujours qu’il faut changer. Alors on ne va pas aller chercher toujours ceux qui sont là depuis longtemps. Pierre de Saintignon, tout le monde le connaît dans la région comme un homme qui crée de l’emploi, un homme qui a fait toute sa carrière sur l’insertion économique et sociale,  et je crois que, quand on en juge à la façon dont il a été désigné par les militants de nos régions Nord Pas-de-Calais et Picardie, on voit que chacun a reconnu en lui, et la vision, et la proximité. Si je n’avais pas la conviction que c’était le meilleur candidat pour gagner ( …) et bien j’y serais allée. Ce n’est pas le cas. Je serai derrière et aux côtés de Pierre de Saintignon"
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