Florian Sénéchal, 17e de Paris-Roubaix et premier Français à l'arrivée, n'éprouvait "que du bonheur" à l'issue d'une course qui lui servira "de référence", désormais "convaincu de pouvoir remporter un jour l'Enfer du Nord", a-t-il déclaré dimanche à Roubaix.
"C'est la course référence dont j'avais besoin, a assuré le coureur Cofidis après avoir terminé à 31 secondes de John Degenkolb, dans un groupe comprenant Alexander Kristoff, Bradley Wiggins ou Peter Sagan. "Je finis avec les meilleurs. Le travail paie. Enfin ! Ça fait du bien de réussir une belle performance, sur ma course en plus. J'ai réussi ce que je voulais. Depuis le reprise des entraînements l'hiver dernier, je n'avais que ça en tête: Paris-Roubaix", s'est réjoui le Cambrésien de 22 ans.
La course n'avait pourtant pas bien débuté, suite à une crevaison dans un des premiers secteurs pavés. "J'étais bien, je l'ai senti dès le départ. Mais j'ai débuté avec une crevaison. Du coup, même si je n'ai jamais perdu mon sang-froid, j'avais toujours un temps de retard. A partir d'Arenberg, j'ai tout donné et je suis vraiment revenu avec les meilleurs avant le Carrefour de l'Arbre. J'ai fait le bond et j'ai tout fait pour rester avec eux", a-t-il expliqué, allongé dans le gazon, au centre du vélodrome, à bout de souffle.
"Ensuite, j'ai tenté ma chance dans le groupe d'attaquants emmené par Stybar. Mais j'étais à bout. J'ai manqué d'énergie en fin de course après avoir perdu des forces en étant mal placé sur pas mal de secteurs en raison de cette crevaison". "J'ai le sentiment qu'un jour je pourrai gagner cette course, a-t-il martelé. Je vais encore plus m'acharner sur le job. Car je vois que ça paie. Je n'ai peut-être pas encore assez de confiance en moi. Mais, c'est la course référence dont j'avais besoin".
"J'étais chez moi. Dans chaque secteur, j'entendais les encouragements. Ce n'est que du bonheur, même si j'ai souffert. Je n'ai pas trouvé la course très longue. La journée est passée tellement vite", a conclu Sénéchal.