Le père de la jeune femme retrouvée morte dans une voiture en flammes dimanche à Villejuif (Val-de-Marne) a affirmé lundi que sa fille n'avait à sa connaissance "pas d'ennemi", tandis que la mairie de Caudry sa ville, consternée, rendait hommage à la jeune femme, longtemps conseillère municipale.
"Pour moi, elle n'avait pas d'ennemis, que des amis", a déclaré la voix étouffée par le chagrin le père d'Aurélie Châtelain, Jean-Luc Châtelain, joint par téléphone à son domicile de Caudry, localité où habitaient sa fille, avec sa petite Juliette, cinq ans.
"Le père de la petite, qui vit également à Caudry, et ma fille sont séparés depuis quelques années mais ils s'entendaient bien", a souligné M. Châtelain.
"Au chômage, ma fille, était partie samedi soir pour effectuer un stage d'une semaine, jusqu'à dimanche prochain, à Villejuif", a-t-il expliqué. "Son papa ne sait pas comment dire à sa fille que sa mère qu'elle adorait n'est plus là", a poursuivi M. Châtelain, qui a une autre fille, âgée de 19 ans, et un beau-fils, de sa deuxième femme.
"Inimaginable"
Aurélie Châtelain, 33 ans, était "professeur de fitness" et "s'était rendue en région parisienne pour suivre un stage de Pilates", a confirmé la mairie, ajoutant : "C'était un véritable rayon de soleil, un sourire éclatant inoubliable (...) Elle était débordante d'énergie, pétillante, rayonnante".Eric Bernard, directeur d'un centre social de Caudry géré par l'association Avenir Jeune, où elle a travaillé de 2002 à 2007, comme "animatrice pour des jeunes de 11 à 17 ans" abonde dans le même sens: "Tous ceux qui l'ont connue sont abasourdis. Pourquoi? A notre niveau, on ne comprend pas qu'elle puisse avoir un ou une ennemie."
Munie d'un CAP petite enfance, Aurélie Châtelain a travaillé d'août 2007 à octobre 2014 à La Maison Enchantée, la crèche de Caudry (15 salariés). Là encore, "ça a été le choc ce matin. C'est un fait inimaginable, impensable", a déclaré Sylvie Poix, responsable de l'établissement.