La Commission européenne devrait dire d'ici fin juillet si elle participe au financement du canal Seine-Nord Europe, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, lors d'une conférence de presse avec le député (PS) du Nord, Rémi Pauvros.
"Nous avons déposé un dossier auprès de la Commission européenne (en février, ndlr). La réponse (...) devrait intervenir avant la fin du mois de juillet", a déclaré Alain Vidalies, qui s'est montré confiant et a ajouté que l'Europe financerait alors 40% de ce projet, et "la construction du canal entrera dans une phase irréversible".
"Le financement est réuni sur le principe", a ajouté Rémi Pauvros, qui remettait à Alain Vidalies son rapport, demandé par le Premier ministre Manuel Valls, sur la préfiguration de la construction de ce canal.
Par ailleurs, a détaillé Alain Vidalies, l'Etat financerait le projet à hauteur de 22%, comme les collectivités territoriales. Le solde, de 700 millions d'euros,
serait financé par un emprunt de la société de projet, mais une piste serait de le remplacer par un dispositif de surpéage, visant les poids lourds qui circulent dans la région.
4,8 milliards
Le coût de ce projet, réclamé depuis des décennies par le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, est évalué à quelque 4,5 à 4,8 milliards d'euros. Il s'agit derelier la Seine à l'Escaut par un canal à grand gabarit, d'où la dimension transfrontalière du projet.
"Les conseils départementaux ont tous changé de couleur (lors des élections de mars, ndlr) sauf le Pas-de-Calais, ils ont tous maintenu leur engagement" de financement, a détaillé Nicole Klein, préfète de la région Picardie.
Le Conseil régional d'Ile-de-France doit encore voter sa participation de 200 millions d'euros, a-t-elle ajouté. "C'est un très grand dossier, pas simplement pour la région (...) c'est un des dossiers les plus importants en France. C'est pour ça que le Premier ministre lui-même le suit avec intérêt" et avait annoncé le 26 septembre l'engagement ferme du gouvernement, a encore souligné Alain Vidalies.