Dans le magazine Society paru ce vendredi 15 mai, le réalisateur roubaisien Arnaud Desplechin s'étend longuement sur la ville de son enfance. Pour lui, Roubaix rimait, entre autres, avec apartheid. Extraits.
L'interview d'Arnaud Desplechin a été repérée par La Voix du Nord qui cite quelques extraits... « Quand Valls a parlé d’apartheid, ça m’a fait bizarre. Parce que c’est quelque chose que je pense aussi, que j’ai vécu en état d’apartheid. Et j’étais pas fier, vous voyez », affirme Desplechin, au journaliste ayant remarqué, dans son film, une séparation entre les jeunes Arabes et les jeunes blancs, lesquels n'invitent pas les premiers à leurs fêtes.Vivre à Roubaix a été « une expérience formidable » car la ville est « cosmopolite ». Mais par ailleurs, « Moi, c’est ce que j’ai vécu. À Roubaix, c’était comme ça : les Maghrébins vendaient de la drogue, allaient en prison. Je n’ai pas de jugement moral là-dessus, c’est ce que la société leur donnait à faire, la répartition des tâches. Le shit, il faut bien le vendre, puisque tout le monde en fume »
A 54 ans, le réalisateur français Arnaud Desplechin est en cette fin de semaine à Cannes où il présentait vendredi à la Quinzaine des réalisateurs "Trois souvenirs de ma jeunesse", récit initiatique et oeuvre sur l'amour qui plonge dans l'adolescence des personnages de son film de 1996 "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)". Voir la vidéo ci-dessous sur le sujet.
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