Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer suite à la mort d'un bébé "secoué". Ses parents ont été mis en examen, le père a été placé en détention.
Le parquet de Boulogne-sur-Mer confirme l'ouverture d'une information judiciaire la semaine dernière, suite au décès d'une fillette de six semaines, vraisemblablement victime du syndrome du "bébé secoué". Une affaire révélée jeudi par La Voix du Nord.
Les faits remontent au 15 mai dernier. Les parents du nourrisson, habitant Saint-Omer, ont appelé les secours pour leur bébé. Ambre, 6 semaines, a dû être rapidement transférée à Lille à l'hôpital Jeanne de Flandres, compte tenu de la gravité de ses blessures. "Au moins un impact au niveau de la tête, des fractures au niveau du fémur et du bras", indique le parquet.
Les médecins ont prévenu les autorités judiciaires le 18 mai et les parents de Ambre ont été placés en garde à vue le 19.
L'enfant meurt le 21 mai à 14h30.
Le père, sans emploi et âgé de 25 ans, a été mis en examen pour "violences habituelles sur mineur de (moins de) 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner" puis a été placé en détention à Lille-Sequedin. Il est également poursuivi pour "privation de soins et d'aliments" ainsi que pour des violences conjugales. Ce dernier était connu de la justice pour des faits de vols notamment.
La mère, âgée de 20 ans, est elle poursuivie pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité d'une personne" et "privation de soins et d'aliments". Elle a été laissée libre et placée sous contrôle judiciaire.
Fractures multiples
Une autopsie du corps de l'enfant a été réalisée ce mardi. Le parquet de Boulogne en attend encore le rapport officiel, mais il est établi que des "fractures multiples" ont été constatées. Selon les médecins légistes, l'enfant a subi des coups "depuis sa naissance".Durant les interrogatoires, le père de l'enfant a parlé de "maladresses" mais "ne s'explique pas" l'état du bébé. La mère, elle, "se doutait qu'il se passait quelques chose" mais n'a pas livré pas non plus d'explications précises, protégeant apparemment son compagnon.
Le couple devrait être renvoyé devant une cour d'assises.