Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto cherche à céder deux de ses filiales françaises, Carbone Savoie et ECL, comptant parmi ses derniers actifs en France, affirme Les Echos dans son édition datée de mardi.
Le deuxième groupe minier mondial, qui a repris le canadien Alcan en 2007, a engagé des consultations auprès des instances du personnel d'ECL, société spécialisée dans les équipements pour les usines d'aluminium. Rio Tinto envisage de céder sa filiale au groupe d'ingénierie français Fives,
et souhaite "finaliser l'opération dans les prochaines semaines", affirme Les Echos.
ECL, ancienne propriété du groupe industriel français Pechiney, basée à Ronchin (Nord), emploie aujourd'hui 750 personnes dans le monde, selon le site internet de la compagnie. Le géant anglo-australien a en parallèle mandaté la banque Natixis pour évaluer une sortie de sa filiale Carbone Savoie, spécialisée dans la fabrication des cathodes en carbone et graphite, ajoute Les Echos.
Aluminium Dunkerque en suspens
D'après le quotidien économique, l'entreprise a été placée en "revue stratégique" début 2015. Plusieurs repreneurs potentiels devraient prochainement visiter le site, dont le français Mersen, spécialiste du graphite. L'avenir de l'usine Rio Tinto de Dunkerque, produisant de l'aluminium primaire, serait lui aussi en suspens, alors que le contrat d'électricité qui permettait au site de bénéficier de tarifs avantageux arrive à échéance en octobre 2016. Cet avantage n'est plus possible en raison des règle concurrentielles européennes, mais le géant minier a engagé des discussions avec l'Etat français et EDF pour essayer de maintenir un approvisionnement favorable.Rio Tinto a engagé depuis le rachat d'Alcan en 2007 une restructuration de ses activités en France, avec plusieurs cessions d'actifs. Le groupe, qui employait 15.000 personnes, ne compte désormais plus que 2.200 salariés dans l'Hexagone.