Le 14 juin 2005, une explosion due à une fuite de gaz tuait 4 personnes au 21 de la rue Arthur-Rimbaud à Saint-Quentin (02). Le souvenir et l'émotion sont toujours forts dans le quartier.
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Il y a 10 ans jour pour jour, Saint-Quentin a connu un fait divers dramatique qui a coûté la vie à 4 personnes. En milieu d'après-midi, des ouvriers de l'entreprise Gorez et deux agents EDF-GDF interviennent rue Arthur-Rimbaud suite à une canalisation "accrochée" par erreur lors des travaux.
Une explosion souffle la maison du 21. Elise Drapier, 20 ans, meurt ainsi que deux employés de l'entreprise Gorez. Un des agents d'EDF-GDF décédera de ses blessures deux jours plus tard à l'hôpital.
Les conséquences humaines de cette explosion ont été dramatiques, notamment dans la famille d'Elise Drapier. Ses parents ont divorcé peu de temps après et son grand-père s'est suicidé.
Lourde condamnation d'EDF-GDF
Le procès se tiendra en 2011. EDF-GDF, l'entreprise Gorez et l'agent du gaz rescapé sont condamnés à dees degrés divers. Les débats ont tourné autour des mesures de sécurité qui n'avaient pas ou auraient dû être prises lors des travaux (coupure du gaz, périmètre de sécurité). Le tribunal correctionnel de Saint-Quentin a retenu la responsabilité d'EDF-GDF et l'a condamné à une amende record de 250 000€. Un jugement confirmé en appel quelques mois plus tard.
Saint-Quentin allait connaître d'autres explosions de ce type par la suite : rue Jules-Guesde en mars 2011 (sans victime à déplorer) et en novembre 2014 rue Guillermin (une victime).
Nouvelles mesures de sécurité
Le drame de la rue Arthur-Rimbaud a permis néanmoins de renforcer les mesures de sécurité pendant les interventions via un arrêté ministériel d'octobre 2011 et une convention avec la ville et l'agglomération de Saint-Quentin.
Désormais, EDF et GDF se rendent systématiquement sur les chantiers avec les entreprises de BTP. Les agents de GDF repèrent le réseau de canalisation de gaz pour éviter les "accrochages". Si "une doute sérieux" existe, un périmètre de sécurité doit être établi avec possibilité d'évacuation des lieux à l'aide des forces de l'ordre.
Cependant, l'accident de 2014 démontre que le risque zéro n'existe pas.
Rédaction avec l'Aisne Nouvelle