Les lycéens belges seront dispensés mardi d'une partie de l'épreuve d'histoire du CESS, l'équivalent du baccalauréat, après la diffusion du sujet sur les réseaux sociaux à la veille de l'examen.
Cette décision a été annoncée par la ministre de l'Éducation en Belgique francophone, Joëlle Milquet, citée dans un communiqué de ses services. Elle a "dénoncé l'irresponsabilité des auteurs de ces fuites". Mme Milquet "déposera plainte contre X sur la base de la violation du secret professionnel" et exigera de son administration "l'organisation d'autres méthodes de transmission désormais sécurisées", ont ajouté ses services.
L'une des quatre parties de l'examen d'histoire, qui consiste pour les lycéens à réaliser la synthèse d'un dossier lié à l'actualité du XXe siècle, a été diffusée lundi sur Facebook et d'autres réseaux sociaux, selon des images reprises par les médias belges. Le thème --la vague d'attentats qui a touché l'Europe dans les années 1960 et 1970-- et la question --comment les autorités allemandes et italiennes y ont-elles répondu?-- n'avaient donc plus de secrets pour les étudiants.
Cette partie de l'examen est donc annulée, mais les trois autres sont maintenues. Quelque 60.000 étudiants francophones inscrits en dernière année de lycée à Bruxelles et en Wallonie (sud) ont entamé lundi matin, par l'épreuve de français, les examens leur permettant d'obtenir leur Certificat de l'Enseignement Secondaire Supérieur (CESS). L'une des questions de l'examen de français --"Quelle est la spécificité de la littérature belge?"-- a elle aussi fuité avant l'heure, selon des étudiants. "C'était la même question, on était très surpris", a déclaré à la chaîne privée RTL-TVI une jeune fille ayant passé l'épreuve. La ministre n'a pas indiqué lundi si les résultats de cette épreuve seront validés.