La préfecture de la Somme a dévoilé les chiffres de la sécurité routière pour les mois de janvier à mai 2015. Ils sont encourageants. Les voici présentés sous forme d'infographies interactives.
Connaissez-vous Emmanuel Barbe ? Il est le délégué interministériel à la sécurité routière (DISR) depuis sa nomination en conseil des ministres le 1er avril (sérieusement). Mardi 16 juin, il était en visite à Amiens et a participé à un contrôle routier. L'occasion pour la préfecture de communiquer un premier bilan de la sécurité routière dans le département de la Somme.
Ces chiffres valent pour la période janvier-mai 2015, comparée à la même période en 2014.
Les bonnes nouvelles
Si Emmanuel Barbe a choisi de venir à Amiens, c'est peut-être parce que les résultats de la sécurité routière sont encourageants dans le département. Sur ces cinq premiers mois de l'année, 154 accidents ont été à déplorer, contre 183 l'an dernier. Un chiffre en recul de 16%.
Moins d'accidents, donc, mais surtout beaucoup moins de morts : 10 contre 22, soit une évolution de -55%. Un peu moins de blessés également, leur nombre passant de 222 à 189 (-15%).
Les victimes
Si les voitures restent les premières concernées, les deux roues représentent encore 30% des tués et 20% des blessés. Cela "reste un enjeu fort", conclue la préfecture. Cette dernière poursuit avec les piétons, qui "doivent faire l'objet d'une vigilance accrue" : ils représentent 19% des blessés.
Dernière cible de la sécurité routière : les jeunes. La préfecture ne précise pas si le nombre de jeunes victimes a augmenté ou juste moins diminué que chez les personnes plus âgées, mais elle fait un constat alarmant : leur part parmi les personnes tuées a fortement augmenté ; 20% des morts ont entre 18 et 25 ans, contre 13% en 2014.
Les causes des accidents
Qu'est-ce qui provoque ces accidents de la route ? En premier lieu, la vitesse. Elle est en cause dans un accident mortel sur trois, tandis que l’alcool en a provoqué un quart, et 9% des accidents corporels. Pour ce second type d’accident, c’est le refus de priorité qui est d'abord en cause, dans un cas sur cinq.
Deux mesures gouvernementales
Sur recommandation du Conseil national de la Sécurité routière, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a préconisé deux mesures :
- Interdiction des écouteurs et oreillettes pour les conducteurs ;
- Abaissement du seuil d’alcoolémie à 0,2 g/l pour les titulaires d’un permis probatoire.