À l'image des clubs anglais, l'Amiens SC boycotte les réseaux sociaux pour lutter contre le racisme

Depuis vendredi 30 avril, l'Amiens SC ne communique sur aucun de ses réseaux sociaux. Une mesure qui durera tout le week-end du 1er mai et la journée de lundi. Initiée par des clubs anglais, l'opération vise à lutter contre le racisme et les propos haineux dont plusieurs joueurs sont victimes.

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Plus un mot jusqu'au lundi 3 mai. C'est l'engagement pris par l'Amiens SC en ce week-end de match. "Aucune publication ne sera postée ce week-end sur les pages Facebook, Twitter, Instagram, Twitch, LinkedIn, Youtube et Dailymotion du club, et ce malgré le match de demain face à l'En Avant Guingamp. Il n'y aura donc pas non plus d'émission d'avant match comme à l'habitude. Seul le site internet du club continuera de fonctionner normalement pendant cette période", a annoncé le club vendredi 30 avril. 

Une décision prise pour lutter contre les propos racistes que peuvent subir certains joueurs sur ces plateformes. Cette opération a pour but de "sensibiliser aux abus discriminatoires en ligne et d'encourager les réseaux sociaux à un meilleur contrôle de ces discriminations pour stopper la propagation de la haine sur internet et dans notre société", explique le club, dont l'un de ses joueurs, Prince Gouano, avait été victime de cris racistes lors d'un match en 2019.

Les sportifs anglais mobilisés

À l'origine du mouvement, les clubs de Premier League anglaise, suivis par plusieurs autres sportifs et organisations comme le champion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton, les fédérations anglaises de rugby, de cyclisme et cricket, la Fédération internationale de tennis et même l'UEFA. Face à l'augmentation des injures et insultes envers les joueurs - elles ont été multipliées par 4,5 depuis septembre 2019 à Manchester United - le monde du sport a décidé d'agir. 

"Il est temps que les entreprises à la tête des réseaux sociaux prennent position et soutiennent les efforts du sport pour arrêter les injures, partout sur les réseaux sociaux", a déclaré la Fédération internationale de tennis dans un communiqué.

En France, le mouvement a été également suivi par le FC Nantes. Début avril, le club avait apporté son soutien à son milieu de terrain Imran Louza, victime de menaces de mort et d'insultes racistes après la rencontre face à Nice.

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