Comme tous les ans en début d'année, les directions des services départementaux de l'Education nationale travaillent à la carte scolaire de la rentrée suivante. Selon les syndicats d'enseignants, en septembre 2021, l'Aisne va perdre 37 classes et la Somme, 40.
La carte scolaire c’est la répartition des enfants par établissement en fonction du nombre prévisionnel d’élèves. Ce qui amène toujours à des ouvertures et des fermetures de classe. Dans les communes où la démographie scolaire est en baisse, des classes vont devoir fermer. Et inversement, là où le nombre d'élèves est en hausse, des classes vont être ouvertes.
Baisse du nombre d'élèves
Pour la prochaine rentrée, celle de septembre 2021, la carte scolaire n'est encore arrêtée. Mais le syndicat d'enseignants SNUIPP-FSU a déjà dévoilé le nombre de fermetures et d'ouvertures de classes qui vont être en discussion dans les semaines à venir. La carte scolaire finale sera décidée par le conseil départemental de l'Education nationale co-présidé par le préfet du département et le directeur académique sur la base des propositions du comité technique spécial départemental (CTSD)
Dans l’Aisne, le comité technique spécial départemental s’est réuni en début de semaine. Il prévoit une baisse de 1200 élèves à la rentrée 2021. 37 fermetures de classe ont donc été proposées et 14 ouvertures, là où il y a des manques et pour faire des dédoublements de classes Grande section de maternelle, CP, CE1 :
Dans la Somme, le CTSD se réunit le 8 février mais il y a déjà une proposition : 40 fermetures de classe et 31 ouvertures. La Somme devrait en effet compter 1058 élèves de moins en septembre 2021.
Une situation que Stéphane Haussoulier a dénoncé dans un courrier au ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Dans cette lettre, le président du Conseil départemental de la Somme explique avoir été "saisi par plusieurs maires de communes rurales, désemparés face à ces fermetures programmées".
Plus d'élèves par classe
Dans l’Oise, pas encore d’indications, le CTSD se tient la semaine du 8 février également. On sait déjà qu'une baisse d’effectif de 1 319 élèves à la rentrée prochaine est prévue.
Pour les parents comme pour les enseignants, ces fermetures de classe font craindre l’augmentation du nombre d’élèves par classe. Une conséquence difficilement compréhensible au vu de la situation sanitaire. "C'est énorme ! L'année dernière, parce qu'il y avait la pandémie, il n'y a eu que 7 fermetures de classe, explique Haydée Leblanc, du syndicat SNUipp-FSU dans la Somme. Là, on est encore en pleine crise sanitaire, en pleine circulation du virus, il faut limiter les effectifs dans les classes pour pouvoir respecter la distanciation physiques et aussi pour favoriser les apprentissages. Et là, faire augmenter les effectifs par classe, parce que c'est la conséquence des fermetures, c'est un non-sens total. Quant aux ouvertures, c'est majoritairement un dédoublement des grandes sections en REP+. C'est une très bonne chose que des élèves puissent apprendre à 12 par classe mais c'est fait au détriemnt d'autres territoires où les enfants vont apprendre à 26, 27 voire 28 par classes."