Académie d'Amiens : parents et enseignants appellent à l'opération "établissements morts" lundi 25 mars

Les parents d'élèves et les enseignants de Somme, de l'Oise et de l'Aisne à ne pas déposer leurs enfants à l'école lundi 25 mars à l'occasion de l'opération "établissements morts". Objectif, dénoncer les grandes réformes de l'éducation nationale touchant le 1er et le 2nd degré.
 

Il ne s'agit pas là d'une grève. Les enseignants seront bien présents dans l'ensemble des écoles maternelles, primaires et des collèges et lycées de l'Académie d'Amiens lundi 25 mars 2019. Néanmoins, comme l'annonce depuis plusieurs jours le personnel enseignant et les différentes associations de parents d'élèves, un appel à la mobilisation est lancé à l'attention des parents d'élèves. "Nous les invitons à ne pas mettre leurs enfants à l'école s'ils le peuvent et à investir les locaux en signe de contestation", expose Maximilien Bereaux membre de la FCPE Somme.
 

 

Les points qui fâchent


Par cette action, le mouvement entend dénoncer un parterre de réformes menées par le ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer synonyme d'une nouvelle baisse de moyens. Focus sur les grands axes pointés du doigt par le mouvement :
 
  • Ecoles maternelles et primaires : Il regrette la volonté de fusion des écoles primaires et maternelles, les fermetures de classe et la réduction des RASED (constitués d'enseignants et de psychologues spécialisés dans l'accompagnement des élèves en difficulté).
  • Collèges : Au cœur des préoccupations du 2nd degré se trouve la réduction des DGH ou heures d'enseignements. Une réduction qui rime avec suppressions de postes et donc de classes. Les établissements en Réseau d'éducation prioritaire renforcé (REP+) passeraient notamment de 22 à 25 élèves.
  • Lycées : Ici, c'est la réforme du bac qui enflamme les débats puisque ce dernier "n'aurait plus vocation à être national". Les enseignants s'inquiètent de la diminution des chances qui touchera particulièrement les élèves en milieu rural. "Il y aura un tronc commun et un panel d'options à choisir, mais ces options différeront selon les établissements. Elles seront plus variées dans les grandes villes…", précise Maximilien Bereaux.


"Ce sera du jamais-vu"


Si depuis plusieurs semaines le mouvement connaissait une résonance presque exclusive dans les collèges, face à l'afflux de témoignages émanant des établissements des 1er et 2nd degré, les parents d'élèves et enseignants de l'Académie se sont organisés lors d'une assemblée générale inter-établissements pour mener une opération commune.
 

Ce sera du jamais-vu. Du côté de la Somme, on avait fait une liste pour savoir combien d'établissements pourraient être tentés. Sur notre seul département, il y aura au moins 70 à 80 établissements concernés, mais des écoles auxquelles on n'avait pas pensé nous contacte pour avoir des renseignements depuis qu'on a commencé à communiquer sur les réseaux sociaux. Donc ces chiffres devraient gonfler lundi", relate Maximilien Bereaux.
 


Au programme : nuit des écoles et RIC


Cet appel du lundi 25 mars sera accompagné d'autres actions dans les semaines à venir. Dans certains établissements, et ce dès lundi, des "nuits des écoles" seront organisées. Maximilien Bereaux précise que "l'idée et d'inviter les parents d'élèves notamment à investir les locaux pour quelques heures en signe de soutien".

En référence aux gilets jaunes, des RIC sous forme de questions-réponses seront mis en place à travers la région autour de quatre grandes questions. Parmi lesquelles, "êtes-vous pour ou contre les classes de plus de 30 élèves ? ". Plusieurs rendez-vous sont d'ores et déjà fixés :
 
  • Lundi 25 mars de 18h à 21h aux collèges Rosa Parks d'Etouvie et de Bernaville (où se tiendront aussi des nuits des écoles)
  • Mercredi 27 mars de 10h à 12h sur la place de l'Hotel de Ville à Amiens et de 14h à 16h sur la place de la gare

Les résultats seront dépouillés le 30 mars place René Goblet à Amiens avant qu'une délégation ne soit envoyée à la préfecture.
 
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