En mai 2016, la secrétaire nationale adjointe des Verts et ancienne vice-présidente du conseil régional Sandrine Rousseau accuse Denis Baupin d'agression sexuelle. 13 autres femmes feront de même. Le déclencheur ? Une photo postée sur twitter, que les victimes veulent se réapproprier.
C’était il y a un an, c’était sur Twitter, et c’était cette photo.
#mettezdurouge contre les violences faites aux femmes. Des députés s'engagent #8mars https://t.co/nN6PtOl22P pic.twitter.com/XGoVOKnzaY
— Denis_Baupin (@Denis_Baupin) 8 mars 2016
Denis Baupin, député Europe-Ecologie Les Verts (EELVS) pose avec plusieurs de ses collègues en faveur du droit des femmes.
Insupportable, pour 14 d’entre elles, qui oseront alors porter plainte contre lui pour agression sexuelle. Dix le font anonymement, quatre à visage découvert.
Parmi elles, l’ancienne vice-présidente du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais, Sandrine Rousseau. "Il m'a plaquée contre un mur et a cherché à m'embrasser contre mon gré lors d'une réunion qui avait lieu à Montreuil, en 2011" raconte-t-elle sur Europe 1.
Un an plus tard, l’enquête touche à sa fin. Denis Baupin est toujours député, et pour les droits des femmes, il reste du boulot.
Violences sexuelles : ne nous taisons plus ! #14voix140femmes pic.twitter.com/xpfTZvisYe
— Rousseau Sandrine (@sandrousseau) 20 février 2017
Un an plus tard, Sandrine Rousseau reprend le même photographe, celles qui ont porté plainte avec elle et elles reprennent la main.
Interviewée par Les Inrocks, elle déclare : "la boucle est en quelque sorte bouclée ainsi, en faisant cette année une photo réparatrice et réellement engagée contre les violences sexuelles. Cette photo met l’accent sur la difficulté pour les femmes à dénoncer les faits, à être entendues puis reconnues, c’est ce que nous voulions pointer avec ce slogan “14 voix 140 femmes”. Une femme sur 10 seulement porte plainte…"