Alexandre Benalla, ex-collaborateur du président de la République, a été autorisé à porter une arme "par un arrêté du préfet de police", sans que le cabinet du ministre de l'Intérieur "n'en ait été avisé", a déclaré Gérard Collomb lors de son audition à l'Assemblée.
"M. Benalla a sollicité à plusieurs reprises les services du ministère de l'Intérieur pour obtenir une autorisation de port d'arme, la première fois en 2013, en janvier 2017 - donc avec mes prédécesseurs - et enfin en juin 2017 auprès de mon cabinet", a déclaré le ministre de l'Intérieur, interrogé depuis 10h ce matin à l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla."Toutes ces demandes ont été refusées car M. Benalla ne remplissait pas les conditions requises, l'exposition à des risques exceptionnels d'atteinte à sa vie, pour se voir délivrer une telle autorisation ministérielle", a poursuivi M. Collomb.
"Toutefois, par un arrêté du préfet de police du 13 oct 2017, M. Benalla s'est vu délivrer une autorisation de port d'arme sur un autre fondement du code de la sécurité intérieure, sans que mon cabinet n'en ait été avisé. Je l'ai découvert mercredi dernier", a-t-il assuré.
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"En outre, M. Benalla avait été autorisé par le préfet de police au moment de la campagne, à détenir une arme uniquement dans les locaux du siège de la campagne. Cette autorisation a expiré", a-t-il conclu.
Les vidéos montrant Alexandre Benalla, un proche collaborateur d'Emmanuel Macron, en train de frapper et malmener des manifestants le 1er mai à Paris alors qu'il accompagnait les forces de l'ordre en tant qu'"observateur" (mais avec brassard et casque de policier), ne cessent d'avoir des répercussions politiques, allant jusqu'à paralyser l'Assemblée.