Agence européenne du médicament : entre les candidatures de Lille et Lens, la région a choisi

La région Hauts-de-France a décidé de soutenir la candidature de Lille pour accueillir l'Agence européenne du médicament. Un choix "qui s'est imposé"... alors que la ville de Lens a elle aussi décidé de déposer une candidature.

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Deux villes de la région Hauts-de-France se font concurrence pour accueillir l'Agence européenne du médicament, qui doit déménager de Londres après le Brexit. Lille et Lens ont toutes deux déposé un dossier de candidature, mais seule la première est officiellement soutenue par la région Hauts-de-France. "Dès les prémices du Bexit, on s'est dit qu'il y aurait des opportunités à saisir", explique Vincent Richez, directeur adjoint des services de la région. "Et on a tout de suite pensé à mettre en avant Lille pour concurrencer Paris."



Accueillir l'Agence européenne du médicament est en effet une décision importante pour la vie économique de la région : en tout, cela représente 950 agents et 1000 experts par an. "Comme Lille avait candidaté il y a 20 ans et avait perdu face à Londres, on s'est dit qu'il fallait retenter le coup", poursuit Vincent Richez. 


Mauvais timing


Sauf que pour la ville de Lens, l'affaire n'est pas si évidente. Les centristes du MoDem et de l'UDI évoquent dès le mois d'août 2016 une possible candidature de la ville du bassin minier, notamment à travers la voix de Patrick Debruyne, conseiller national Modem, qui explique le 27 septembre à nos confrères de la Voix du Nord : "Nous voulions être les premiers à nous lancer. Ça a été le cas. Depuis, nous essayons de fédérer les acteurs du territoire sur cette idée."

Une tentative de "fédérer" qui n'a apparemment pas atteint le niveau régional... "On a découvert la volonté de Lens très tard, ils nous ont simplement envoyé un courrier pour nous en avertir il y a un mois", affirme quant à lui Vincent Richez. Alors septembre ou mars ? 


Une question de critères ? 


Dans tous les cas, le représentant de la région l'assure : seule Lille a les capacités de répondre au cahier des charges très précis édité par l'Agence européenne : "Il faut une collectivité avec d'excellents transports", explique Vincent Richez, à savoir "un lien direct avec un aéroport international" et un espace assez grand pour recevoir l'ensemble des agents. "Pour une transition en douceur, Lille, c'est plus simple", pousuit Vincent Richez. "Les agents qui ont une famille à Londres pourront facilement faire des allers-retours avec l'Eurostar."

C'est pour ces motifs que la région Hauts-de-France a décidé de soutenir la métropole lilloise et non pas Lens, même s'ils avaient au départ songé aux villes d'Amiens et de Calais "car elles ont des difficultés en ce moment, mais ce n'était pas possible".

Bernard Cazeneuve devrait trancher entre les 8 villes candidates sous peu, avant qu'une décision européenne confirme qui sera l'heureuse élue. 


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