Depuis le 1er janvier, la Picardie compte 17 communes de moins. Le résultat de regroupements encouragés par l'Ètat. L'objectif était de faire des économies. Or, dans l'Aisne, 2e département français en nombre de communes, très peu de regroupements ont abouti.
Depuis 2016, la loi NOTRE encourage les communes à fusionner dans le but de réaliser des économies. Dans l'Aisne, deuxième département qui compte le plus de communes, depuis 2016, seules six communes nouvelles sont nées, sur un total de 800 répertoriés au 1er janvier 2019.
L'une des dernières en date : Anizy-le-Grand. Depuis le 1er janvier, le village a fusionné avec le bourg voisin, Lizy. Les promoteurs attendent de cette démarche des économies de fonctionnement et des moyens d'action supllémentaires.
"Du fait des baisses des dotations de l’Etat, des transferts de compétences vers d’autres structures, il nous manquait de la dotation explique Jean-Pierre Pasquier, l'ancien maire (DVD) de Lizy. Donc il fallait que l’on trouve une autre sortie que d’imposer les ménages et on a trouvé cette autre solution, se rapprocher d’Anizy ".
Les Septvallons, pionniers dans l'Aisne
En 2016, la commune nouvelle des Septvallons est née du regroupement de sept anciens villages. Pour son maire (SE), cela n'a pas forcément généré des économies mais la mutualisation des moyens a sauvé le budget, promis à la baisse et les services aux habitants. "Ça nous a permis de faire des choses que l’on n’aurait pas faites. Il faut le dire comme ça. Si vraiment on avait voulu faire des économies, on aurait pu les faire. On avait une marge pour faire ces économies mais on a décidé d’en faire profiter au maximum les habitants" précise Alain Colpart.
Pour le président (LR) de l'Union des maires de l'Aisne (AD02), c'est sûr, les fusions ne génèrent pas d'économies. "L'idée est : moins il y aura de collectivités, moins il y aura de structures publiques, moins ça coûtera cher. On a regroupé les collectivités, il y a moins de collectivités publiques, ça coûte toujours plus cher" constate Pierre-Jean Verzelen. Selon lui, les communes peuvent très bien s'unir sur des projets sans pour autant fusionner.
Difficile de mesurer à court terme les économies éventuelles. S'il doit y en avoir, elles ne seront visibles qu'au bout de plusieurs années.