À quel point la famille est-elle importante dans la préparation d'un athlète ? Réponse avec la cycliste Victoire Berteau. Ses parents la suivent sur beaucoup de ses courses et surtout l'accompagnent dans sa carrière de sportive. Alors qu'elle compte participer aux JO avec l'équipe de France de cyclisme sur piste, Victoire se livre sur l'importance de ses proches et nous offre un beau moment de partage dans la ferme de ses parents.
Loin des podiums, au cœur de l'hiver, en Thiérache, Victoire Berteau, championne de France de cyclisme sur route en titre, à Cassel (Nord) en 2023, a rechaussé les bottes et pris la fourche pour nourrir les bêtes.
"Je n'ai pas l'habitude, je vais avoir des ampoules", souffle la championne, un sourire aux lèvres. Ici, à Fesmy-le-Sart, dans l'Aisne, dans la ferme de ses parents, la cycliste a enlevé les roulettes arrière de son premier vélo, pour la première fois, il y a un peu plus de 20 ans.
Son père se remémore les premières chutes et fait le parallèle avec son inquiétude de la voir tomber aujourd'hui sur les compétitions.
Ici, les souvenirs remontent... Quand, enfant, elle buvait au robinet de la cuve de lait. Ici, se sont créés ses rêves d'adulte, de sportive.
Championne de France en titre, en juin dernier, moment dûment partagé et fêté avec la famille, Victoire a aussi, une expérience des JO, ceux de Tokyo.
Aujourd'hui, c'est sur la piste que Victoire Berteau, native de Lambres-lez-Douai, a le plus de chances de médailles olympiques. Paris 2024 est dans sa tête depuis 8 ans.
"C'est un retour aux sources"
Mais les JO, elle connaît déjà, avec une expérience à Tokyo 2020, mitigée…
"C'était horrible, je n'ai pas un bon souvenir de Tokyo. Je pleurais 45 minutes avant le départ de la course. J'étais terrifiée, je ne savais pas où j'allais, ce que je devais faire. Après coup, je me dis qu'il fallait le faire. Maintenant, en pensant à Paris, je me dis qu'il vaut mieux que cela me soit arrivé à Tokyo", sourit la Nordiste.
Depuis quelques semaines, Victoire est revenue vivre à Fesmy-le-Sart dans l'Aisne. Et, si à table, on ne parle pas forcément vélo, le cyclisme rythme toujours la vie de la famille. Et être maman d'une sportive de haut niveau n'est pas toujours simple. "Honnêtement, c'est très dur", rigole Caroline Berteau, mère de Victoire. "On est là dans les bons et les mauvais moments. Combien de fois on remonte. On essaie de booster un peu et de toutes les façons on est toujours là".
Victoire Berteau a dû quitter le cocon familial pour consacrer sa vie au vélo. Partie pour 4 ans, dès ses 16 ans, à Bourges, puis 4 ans en Belgique, revoilà Victoire dans la ferme familiale, pour faire le plein de bonnes ondes, en plus de son entraînement, avant l'épreuve olympique.
Avec Matthieu Rappez et Emmanuel Quinart / FranceTélévisions.