En cinq ans et trois albums, la formation axonaise s’est taillé une solide réputation sur la scène rhythm’n’blues. Pour ce 12e jour de notre calendrier musical, Sweet Scarlett nous a reçus dans son home studio de Laon.
Chez les Hiblot, on compose en famille et, assure-t-on, dans l'harmonie. Le groupe de l’Aisne s'est formé il y a une dizaine d’années autour d’un père guitariste, Patrick, de ses deux fils batteur et guitariste, Rémi et Vincent, et de la chanteuse Caroline Erdman, compagne du premier. D’abord orienté rock, le groupe change de cap en 2016. En vacances en Touraine, ils assistent à un festival de blues. Peu après, un premier album, Sweet Scarlett, naît.
Nourris de Led Zeppelin, Deep Purple, Jimi Hendrix ou encore The Meters, les quatre musiciens sortent deux premiers albums et enchaînent les concerts. Les compositions, signées Patrick et Rémi, sont adossées à des textes écrits par Caroline avec amie britannique, Harriet Clayton. "L’anglais permet vraiment de moduler la voix comme on a envie, nous confiait-elle en janvier dernier. Les sons, on peut en faire ce qu’on veut. Et ça, c’est pour moi beaucoup plus réjouissant que de chanter en français." Un choix également "beaucoup plus naturel" pour Vincent.
En mai naît un petit dernier, Rockin’ That Soul. Neuf titres qui sont le fruit de deux ans de travail, contrarié par la pandémie de Covid-19. Le groupe choisit alors "d’assumer pleinement les multiples influences qui imprègnent [ses] créations". "On mélange la musique noire-américaine – le blues, le funk, le rhythm’n’blues – avec le rock anglais des années 1970", détaille Rémi.
Le groupe, qui encense l’envie "d’être ensemble " a pu aussi renouer avec la scène. Sweet Scarlett est notamment programmé au Hall Blues Club, dans la Loire, le 25 février prochain.