Les Américains le trouvent "spectaculaire", d'où vient le sable du terrain olympique de beach-volley, produit d'un travail "de très haute précision" ?

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Le sable qui recouvre le terrain olympique de beach-volley, au pied de la tour Eiffel, vient d'une carrière de l'Aisne. Il est ensuite transformé dans une usine située à proximité pour atteindre la qualité attendue dans une telle compétition.

Au niveau olympique, le moindre détail compte. Pour le beach-volley, le sable est un élément essentiel : la couleur, la finesse des grains, la propreté... Tout compte pour que les athlètes puissent performer au meilleur niveau. Et pour les Jeux de Paris, c'est le sable issu d'une carrière de Montgru-Saint-Hilaire, dans l'Aisne, qui a été choisi. 

Une finesse et une couleur idéales

"C'est un gisement qui a à peu près 60 millions d'années, et qui est référencé comme un sable extrêmement fin, explique Franck de Lorgeril, directeur commercial de Sibelco, l'entreprise qui exploite la carrière et qui traite le sable. Ensuite, c'est le process de transformation et de lavage qui permet d'arriver à un produit absolument parfait pour nos joueurs.

Mais c'est quoi, un sable parfait pour le beach-volley ? C'est d'abord un sable avec des caractéristiques naturelles optimales, sa couleur. "Dans ce gisement, le sable a une couleur qui tire vers le lin lavé, et blanc cassé à l'état sec, ce qui permet d'éviter les réverbérations pour les joueurs, et pour les caméras qui filment l'événement." Une teinte qui offre aussi au sable une bonne résistance thermique, c'est-à-dire le fait qu'il n'absorbe pas trop la chaleur du soleil et évite donc aux athlètes de se brûler les pieds.

La forme des grains, naturellement ronde, facilite également le drainage de l'eau, et permet un séchage rapide.

Un passage en usine pour une qualité optimale

Ensuite, il faut que le sable soit très fin et très propre. Le résultat d'un "process millimétré et de très haute précision" qui se déroule dans l'usine à côté de la carrière. "Il y a une première étape de criblage, qui va permettre d'enlever les coquillages, les cailloux, et toute autre particule supérieure à 600 microns", explique Franck de Lorgeril. Concrètement, 600 microns, c'est 0,6 millimètre, soit à peine plus qu'un acarien.

"Ensuite, on classifie les grains par leurs différentes tailles, de 250 à 500 microns, et c'est grâce à cette étape-là qu'on va créer le sable olympique, qui sera relavé une deuxième fois." Ainsi, à la sortie de l'usine, le sable est débarrassé de sa poussière, "ce qui permettra aux joueurs, lorsqu'ils sautent, courent ou plongent dans le sable, de ne générer aucune poussière qui pourrait les gêner".

Le travail semble avoir payé, d'après les premiers retours des athlètes sur la qualité du sable. Le journal américain The Washington Post ne tarit pas d'éloge et parle d'un sable "spectaculaire". Le quotidien cite la volleyeuse Taryn Kloth, qui a déclaré : "ceux qui ont produit ce sable ont fait un super boulot", et sa coéquipière Kristen Nuss, qui qualifie le sable de "pristine", un adjectif que l'on pourrait traduire par "pur", "immaculé".

Une qualité dont certains volleyeurs amateurs pourront bientôt profiter aussi : après les Jeux, le sable sera réutilisé sur des terrains de beach-volley en Seine-Saint-Denis. 

Avec Rémi Paquelet / FTV

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