A l'issue des ses 48 heures de garde à vue, Jonathan M. a été mis en examen et écroué jeudi 31 mai 2018, annoncé le parquet de Laon.
Jonathan M. est la dernière personne a avoir vu vivant Tom dont le corps a été retrouvé caché dans la cour d'une maison abandonné du Hérie-la-Viéville, dans l'Aisne, le 28 mai dernier. Déferré devant un juge d'instruction jeudi 31 mai, l'homme de 27 ans, résident du village, a été mis en examen et écroue, a annoncé le parquet de Laon."Le procureur de la République a requis l'ouverture d'une information judiciaire du chef de meurtre d'un mineur de 15 ans précédé ou accompagné d'un viol", a déclaré le procureur de la République, Baptiste Porcher, dans un communiqué, précisant que le suspect avait été placé en détention provisoireLors de l'annonce par le juge de sa mise en examen, il a en revanche souhaité garder le silence, a précisé le parquet. En raison de "la complexité de l'affaire", deux juges d'instruction ont été saisis. Ce crime est passible de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de trente ans, a rappelé le parquet.
Le corps de Tom, quasiment nu et ne portant que des chaussettes et un T-shirt relevé au niveau de son cou, avait été découvert lundi soir par des militaires au fond d'un jardin d'une maison abandonnée du Hérie-La Vieville, village de 230 habitants, à 30 km de Saint-Quentin. Le corps, recouvert d'une substance pouvant être de l'hydrocarbure, était dissimulé sous des orties fraîchement coupées, recouvertes d'une palette.
Selon des sources concordantes, le suspect se trouvait en compagnie de l'enfant lorsqu'ils ont croisé un autre garçon, âgé de 11 ans, vers 18h30 lundi. Ils lui ont proposé de les accompagner cueillir des cerises dans cette maison abandonnée, ce qu'il a refusé. Voyant vers 21h30 que Tom n'avait pas récupéré son vélo là où il l'avait laissé, il a donné l'alerte. L'autopsie a révélé que la mort était due à un traumatisme crânien et des traces de viol ont été mises en évidence.
Le suspect, qui a un casier judiciaire vierge et qui souffre de schizophrénie, selon sa mère, connaissait la victime.
L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie d'Amiens.