"On a eu une année enfin normale" : la campagne betteravière lancée sous les meilleurs auspices

Entre les pluies estivales et les récentes éclaircies, les racines de betteraves se sont gorgées en sucre et sont en grande partie exemptes de toute maladie. Autant d'ingrédients qui promettent une saison fructueuse pour les agriculteurs.

À Moÿ-de-l'Aisne, les arracheuses sont de sortie. La campagne betteravière a commencé et ce n'est pas l'activité qui manque. Les planteurs de betteraves ont le sourire. La récolte promet d'être bonne.

a s'est vu tout-à-l'heure, reconnaît Bruno Cardot. On était dans les betteraves et j'avais des feuilles jusqu'aux genoux, bien mouillés. On avait vraiment une belle croissance de betteraves cette année grâce au climat. On a eu enfin de l'eau cet été donc elle a bien profité 'Miss Better'. Je pense qu'on va avoir une année correcte, si ce n'est mieux. La différence avec les autres saisons est énorme." Avec l'eau et la température, tous les ingrédients ont été réunis pour avoir de belles betteraves, "donc de beaux pivots et surtout du sucre, donc de la richesse", ajoute le producteur.

Pendant trois mois et demi, chaque jour, l'arracheuse de Bruno Cardot va parcourir en moyenne sept hectares. Et si son engin agricole n'est pas des plus modernes, il est très efficace pour la récolte de la précieuse racine blanche. "Une fois qu'elle est effeuillée et scalpée, il y a un système d'arrachage qui vient extraire du sol la betterave la plus entière possible."

Tout se garde, rien ne se perd

Une fois ramassées, les betteraves de l'agriculteur attendent patiemment leur tour dans les champs. Dans quelques semaines, elles seront emmenées quinze kilomètres plus loin, dans une sucrerie. Elles suivent ainsi une chaîne de transformation dont ressortira celui que l'on appelle l'or blanc que nous consommons : "On peut d'autant plus l'appeler 'or' qu'on en fait du sucre, confirme Bruno Cardot. Rien ne se perd. On fait des alcools : pharmaceutique, cosmétique, alcool pur. On fait l'éthanol évidemment. On a les pulpes. Le peu de terre qui est parti en usine, ça revient aussi dans les champs." 

La récolte va durer jusque fin novembre. L'usine située à Origny-Sainte-Benoite, elle, tournera jusqu'en janvier "au fur et à mesure des arrachages et au fur et à mesure de l'avancée de la saison", précise l'agriculteur.

Dans les Hauts-de-France, quinze millions de tonnes de betteraves sucrières sont arrachées chaque saison. Un rendement encore inégalé en France.

Avec Noémie Furling / FTV

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