Agriculture : mauvais cru pour la récolte des pommes 2023

Un printemps froid dans les vergers des Hauts-de-France et c'est la récolte des pommes et des poires qui trinquent. Afin de limiter les dégâts de l'année prochaine, les arboriculteurs tentent de se diversifier ou de s'équiper. Visite dans les vergers de l'avesnois.

La récolte commence à peine, que les arboriculteurs savent déjà que le compte n'y est pas.

A Le Quesnoy, Franck Tellier, arboriculteur, aux vergers Tellier constate les effets du changement climatique :"On voit que sur une branche comme celle-ci, il n'y a qu'une pomme et il devrait y en avoir au moins cinq ou six. Dans ces branchages, il y a même une zone ou il y a des trous."

Les pommes manquent, la faute à un printemps beaucoup trop froid pour les insectes pollinisateurs. Il poursuit : "Nous avons eu des conditions de pollinisation et de nutrition des fruits assez difficiles avec pas mal de pluie, donc les abeilles ne sortaient pas. Après, nous avons eu au moins trois semaines de vent de Nord-Est."

Cette année, il y aura donc ici deux fois moins de pommes dans les cagettes.

Ce qui était, auparavant, une année normale de production et qui était régulière devient presque anormal maintenant.

Matthieu Demay

Arboriculteur chez Pommeraie du Courtil

Toujours dans l'Avesnois à une trentaine de kilomètres, dans cet autre verger de Beugnies, le bilan est identique pour Matthieu Demay. Les pommes mais aussi les poires souffrent du dérèglement climatique. "Tous les ans il y a quelque chose, que ce soit du gel, de la sécheresse, la grêle, la tempête ou une mauvaise pollinisation. Et de conclure : "  Ce qui était, auparavant, une année normale de production qui était régulière devient presque anormal maintenant." Cet agriculteur a donc décidé de se diversifier pour mieux rebondir. Sous une serre, mûrissent ses tomates.

Quant aux vergers Tellier à Le Quesnoy, on replante pour mieux résister et on s'équipe : tuyau d'irrigation, futur filet anti-grêle et bientôt éolienne contre le gel. Comptez entre 60 et 70 000 euros par hectare. Christophe Tellier explique : "Il faut s'adapter aux changements climatiques et donc aujourd'hui, si on veut que le verger soit viable et bien il faut absolument faire cela sans quoi, il y aura toujours des hauts et des bas, des craintes et des mauvaises nuits à passer."

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Récolte des pommes dans les vergers des Hauts-de-France. ©L. Colinet / B. Théry / FTV

Alors que débute seulement la cueillette de cette année, les producteurs pensent déja aux prochaines saisons et aux futurs imprévus. 400 tonnes de pommes seront récoltées jusqu’à fin octobre.

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