Procès de la mort de Clément Méric - Esteban Morillo, l'accusé axonais : "Je ne sais pas comment me faire pardonner"

Jeudi, au 4ème jour du procès des meurtriers présumés de Clément Méric, la mère de la victime a témoigné à la barre en fin de journée. Un témoignage qui a poussé les accusés, dont l'Axonais Esteban Morillo, à présenter leurs excuses.

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Agnès Méric témoigne à la barre de la cour d'assises de Paris tard ce jeudi, au 4ème jour du procès des accusés de la mort de son fils, Clément. D'une voix douce mais déterminée, l'ancienne professeure de 59 ans veut présenter le plus jeune de ses enfants tel qu'elle l'a connu. Elle vient demander le "respect de la mémoire" du jeune homme de 18 ans.
 

L'image d'un Clément Méric "provocateur" et "agressif" esquissée par plusieurs témoins quand se croisent antifascistes et skinheads à une vente privée de vêtements peu avant la rixe mortelle l'a heurtée: "Ce n'est pas lui".

Agnès Méric décrit un enfant "curieux" devenu un adolescent "de convictions", très tôt marqué par l'injustice sociale. A huit ans, il donne la pièce d'argent de 50 francs à un mendiant en sortant de chez la vieille tante qui la lui a offerte.
 

Elle est admirative de cet enfant atteint d'une leucémie à 16 ans, en rémission après des mois en chambre stérile, qui obtient brillamment son bac et est admis à Science Po Paris.

Des photos de Clément Méric sont projetées sur grand écran. Un visage enfantin, souriant, des clichés que ses parents ont choisi pour chasser celles de l'autopsie.
 

Avec son mari, elle a cherché à comprendre, prête même à un geste vers les accusés, chez qui elle n'a pas le sentiment "d'une prise de conscience de la gravité de ce qui s'est passé". A la présidente qui demande si elle souhaite s'adresser à eux, elle répond: "Est-ce que eux, ils ont envie de nous dire quelque chose?"

Morillo se lève, très vite en larmes, répète qu'il est "sincèrement désolé". "Vous croyez qu'il suffit d'être désolé ?", lui assène la présidente de la cour. "Je ne sais pas quoi dire. J'aurais voulu ne pas être là. Je regrette tout ce que j'ai pu faire. Je ne sais pas comment me faire pardonner", avoue-t-il, visiblement secoué par le témoignage de la mère de celui qu'il est accusé d'avoir tué.
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