Une dizaine de tags anti-Macron et contre la réforme des retraites ont été inscrits sur l’enceinte du chantier de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts durant le week-end des 15 et 16 avril. Une plainte a été déposée.
"On va raser ton château", "Dernière sommation", une dizaine de tags menaçants ont été découverts dimanche 16 avril sur les palissades entourant le château de Villers-Cotterêts et sur un bâtiment d’accueil et de présentation du projet de la Cité internationale de la langue française, cher à Emmanuel Macron.
Des tags menaçants
Une large partie de l’enceinte, qui entoure le chantier, a été recouverte de messages anti-macron et contre la réforme des retraites. Certains tags sont aussi adressés au maire de la commune, Franck Briffaud, du parti Rassemblement national comme "Le maire est un facho".
Dès lundi matin, les ouvriers du chantier, que notre équipe de France 3 Picardie a rencontré sur place, ont commencé à effacer les messages, un peu à contrecœur. "C’est dommage d’effacer ce qu’on pense. Ça nous donne du boulot, mais c’est la pensée de beaucoup de gens écrite en gros. On va y aller doucement pour que le peuple puisse encore voir un peu ce qu’il y écrit sur les palissades", nous expliquait un ouvrier.
L’avis des passants était partagé. Certains soutiennent ce type d’action : "Ça coûte de l’argent, mais c’est juste un coup de peinture", nous déclarait un promeneur. D’autre le déplore, comme une dame rencontrée devant le chantier : "La grève, c’est normal, mais ce qui n’est pas normal, c’est de casser et de détériorer. Je trouve ça lamentable."
Une enquête ouverte
Des inscriptions à portée symbolique puisqu’elles touchent le grand projet culturel du mandat d’Emmanuel Macron. Selon les souhaits du président de la République, le monument deviendra, au terme d’une campagne de restauration de grande ampleur, la Cité internationale de la langue française. L’inauguration, déjà retardée, devrait avoir lieu à la rentrée prochaine.
Un représentant du centre des monuments nationaux a déposé une plainte et une enquête a été ouverte par le parquet de Soissons. L’outrage, si telle est l’infraction retenue, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000€ d'amende lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, en application de l'article 433-5 du code pénal.