Selon une étude indépendante, un supermarché d'Harly dans l'Aisne, serait le moins cher de France. Dans cette grande enseigne près de Saint-Quentin, on privilégie le local pour faire baisser les prix et on refuse de traiter avec les fournisseurs trop gourmands.
Lorsqu'on interroge les clients de cette grande enseigne de supermarché à Harly, près de Saint-Quentin, le verdict est sans appel. "Comme tout le monde, on compare un peu les prix maintenant. Et en réalité, je pense que c'est le moins cher !", confie l'une de ces habitués. "Ça fait une sacrée différence par rapport à d'autres magasins, ose une autre. Et, en plus, on collecte des points !"
Le drive le moins cher
Selon une étude indépendante, ce magasin axonais afficherait les prix les plus bas de France, 15% en dessous de la moyenne nationale. "C'est une étude basée sur les prix pratiqués sur tous les services drive de France, ces services ayant - dans la quasi-totalité des cas - des prix identiques à ceux des magasins, signale Olivier Dauvers, éditeur de l'étude et journaliste spécialisé dans la grande distribution. Tous les jours, on aspire les produits et leurs prix dans chaque drive, et on les confronte les uns avec les autres. Ce qui permet de déterminer les drives les moins chers de France et, par ricochet, les magasins les moins chers de France".
Indépendant, chaque magasin de cette chaîne de supermarchés peut négocier ses tarifs. C’est notamment le cas au rayon boucherie : ici, on fait baisser les prix en privilégiant le local. "Nos agneaux, c'est de l'élevage local, comme notre bœuf et notre cochon. On a aussi le savoir-faire : on achète des carcasses entières et on découpe sur place, ça nous permet d’avoir de meilleurs prix," confie Paul Pottier, responsable du rayon boucherie.
"Ça fait partie de notre ADN"
Munies d’un comparateur, nos journalistes sont allées vérifier dans les rayons. Si la différence est peu convaincante sur les premiers prix, certains produits (jus d'orange, liquide vaisselle, pâtes) sont effectivement moins chers que dans d'autres enseignes. Selon la direction, c'est le résultat d'"une politique de casse des prix".
"Ça fait partie de notre ADN d’être le moins cher, c’est une volonté de notre direction, soutient Estelle Guyot, responsable des rayons non alimentaire. Depuis un an maintenant, on absorbe les hausses tarifaires de façon à être les moins chers sur notre zone et sur la France."
Le revers de la médaille, c'est que certains produits sont absents des rayons : la direction refuse de traiter avec les fournisseurs excessifs. Le ticket de caisse serait donc un peu plus léger à Harly, mais pour combien de temps ? L’inflation sur l’alimentation a dépassé les 13 % en janvier 2023.