Selon un communiqué du collectif de paramédicaux urgentistes l'Inter-Urgences, un patient âgé de 70 ans aurait passé 6 jours et 12 heures sur un brancard aux urgences de Saint-Quentin. La direction de l'hôpital a publié un démenti.
La grève des urgences durent depuis maintenant cinq mois. Le collectif Inter-Urgences à l'origine de ce mouvement social alerte sur l'état des urgences dans les hôpitaux via des messages sur les réseaux sociaux. Il réclame des moyens supplémentaires et dénonce les mauvaises conditions de travail.
En vingt ans, la fréquentation des urgences a plus que doublé, avec 21,4 millions de passages enregistrés en 2017. Des patients parfois entassés sur des brancards faute de place dans les services. Mercredi, on dénombrait 195 services d'urgence en grève selon le ministère de la santé, 220 selon le collectif Inter-Urgences.
Un patient âgé de 70 ans aurait passé six jours et 12 heures, sur un brancard au centre hospitalier de Saint-Quentin car il n’y avait aucun lit disponible, dénonce le collectif.
Record de durée "d'hospitalisation brancard" battu ! A St Quentin, un patient de 70 ans a passé 6 jours et 12 heures sur un brancard faute de lit d'hospitalisation...
— L'Inter-Urgences (@InterUrg) August 15, 2019
➡️ Nous continuons à demander un arrêt des fermetures des lits d'aval ! #SoutienALaGreveDesUrgences
L'hôpital de Saint-Quentin dément
Dans un communiqué de presse le Centre Hospitalier de Saint-Quentin dément cette information. Selon la direction de l'hôpital, le patient est arrivé aux urgences le 8 août dernier et il aurait été pris en charge ensuite en unité d'hospitalisation de courte. La direction ajoute que le patient a bénéficié de tous les soins répondant à son état de santé sur un lit médicalisé. Il a rejoint son domicile le 15 août.Malgré une prime mensuelle de 100 euros net accordée par le gouvernement à la mi-juin pour toutes les infirmières et aides-soignantes des urgences, le personnel ne décolère pas. Il continue à réclamer davantage de postes et de lits d'hospitalisation pour les malades.
La mobilisation touche tous les hôpitaux de France.