Le déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires de l’académie d’Amiens a débuté. Mardi 9 mars, c’est dans une école de Saint-Quentin dans l'Aisne que les premiers écoliers ont pu être dépistés. L’objectif : tester 10 000 enfants par semaine en Picardie.
Mardi 9 mars, à l’école élémentaire Camille Desmoulins de Saint-Quentin, la fin de matinée a été particulière. Chacun leur tour, 150 écoliers se sont pliés à l’exercice du test salivaire. "Les infirmières nous ont présenté un petit bocal et elles nous ont demandé de garder de la salive et de cracher dans le bocal", raconte une élève.
C’est assez rapide et ça ne fait pas mal.
Le geste n'est pas vraiment habituel. Il n'est pas non plus très séduisant. Mais ce nouvel outil de dépistage du Covid-19 est facile d’utilisation et presque sans contrainte. "C’est assez rapide et ça ne fait pas mal. J’ai vu ma sœur faire le test PCR et elle a pleuré. Alors je pense que c’est mieux le test salivaire", analyse cet autre écolier.
L’échantillon de salive récupéré est ensuite conservé dans un flacon sec et stérile, à température ambiante. Il doit être envoyé à un laboratoire dans un délai de cinq heures et doit être analysé au plus tard dans les 24 heures suivant le prélèvement. Le virus est recherché par PCR comme pour le prélèvement nasopharyngé. Les résultats sont disponibles sous 12 à 24 heures.
10 000 élèves testés par semaine en Picardie
"C’est la première opération de tests salivaires dans une école de l’académie, c’est une nouvelle modalité mise en œuvre à partir d’aujourd’hui", explique Raphaël Muller, le recteur de l'académie d'Amiens. "C’est important, car c’est un nouvel outil que l’on a dans la lutte contre l’épidémie", continue-t-il. L’objectif en Picardie, dépister 10 000 élèves par semaine, scolarisés en école maternelle et en primaire.
Des campagnes de dépistage, d'abord effectuées dans les zones où le virus circule activement : "On analyse avec l’agence régionale de santé, les zones où le virus circule plus et on déploie ces tests dans les écoles qui correspondent à ces zones". Ainsi, des tests salivaires sont également prévus à Longueau dans la Somme, Creil et Monceaux dans l’Oise. "Et ça va augmenter dans les semaines à venir", conclut le Raphaël Muller. Au niveau national, l’objectif des 300 000 tests par semaine a été fixé pour la mi-mars.