A Saint-Quentin, le carillonneur forme sa première élève à l'art campanaire, comprenez l'art des cloches. Il lui faudra de nombreuses années d'apprentissage avant de peut-être, un jour, prendre la relève et assurer la continuité d'une tradition multi-centenaire.
Pour obtenir d'un carillon une musique angélique, il faut du temps, et beaucoup d'entraînement. Pas moins de neuf ans de formation, selon Francis Crépin, le carillonneur de Saint-Quentin, dans l'Aisne.
Neuf ans, comme l'âge qu'a actuellement son apprentie. Zélie Sueur est la première élève de Francis Crépin. C'est elle qui, peut-être, lui succèdera un jour. Tous les mercredis matins, dans la tour de la mairie, un endroit où peu de gens ont accès, Zélie travaille, et joue pour la ville entière.
Tout le monde m'entend, ça c'est sûr, dès que je fais une faute.
250 ans de tradition
La petite fille s'est prise de passion pour le carillon et son clavier mains et pieds.
Quand j'étais petite on a fait le tour du carillon et ça m'avait plu. Francis Crépin m'a demandé si je voulais faire le carillon, j'ai dit oui bien sûr !
Francis Crépin n'a pas l'intention de partir à la retraite tout de suite. Il s'assure seulement que son savoir ne tombera pas dans l'oubli, et qu'après lui quelqu'un prendra le relais.
Pas question en effet de perdre une tradition aussi vieille : ici, les cloches tintinnabulent depuis plus de 250 ans.
Le reportage de Stanislas Madej et Jérôme Arrignon :