Vendredi 19 juillet, a eu lieu l'inauguration d'un jardin japonais conçu dans le cadre du festival international "Art et jardins" à Amiens. C'est un hommage aux athlètes et para-athlètes japonais en préparation dans la ville pour les Jeux de Paris 2024.
Au bout d'un petit chemin, bien caché au cœur des hortillonnages, le nouveau jardin japonais est un lieu presque secret dont ces visiteurs découvrent le charme.
Inauguré le 19 juillet dernier sur l'île aux fagots des hortillonnages et en présence de l'ambassadeur du Japon Makita Shimokawa, ce nouvel espace se veut être un hommage aux athlètes japonais pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
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Ouvert à tous, ce lieu harmonieux ravit les premiers initiés. "Ici, l'idée de l'eau dans le jardin m'amène à la contemplation, j'aime bien ça", confesse Alex, un touriste flamand. "Ça amène un peu de fraîcheur dans cet environnement-là, abonde Manon, une autre passante. Surtout ce que j'aime bien, c'est le fait qu'ils aient construit un îlot encerclé d'arbres qui dépayse totalement avec le reste de la visite"."Pour se reposer, se détendre, c'est pas mal, conclut Dominique, une visiteuse Lensoise. C'est très bien, un havre de paix, comme je dis."
La tradition japonaise au cœur d'Amiens
Le jardin de montagne est d'eau est l'œuvre de deux paysagistes, un Français et un Japonais. Respectant la tradition nippone, il conjugue harmonieusement végétal et minéral.
Le cadre s'ouvre sur un Torii (une porte d'entrée en bois) et propose aux visiteurs un tsukubai. Selon Yoshiyuki Tsuji, un des deux paysagistes, ce petit bassin d'ablution constitue un élément essentiel de sa culture natale.
"Tsukubai, ça vient du verbe 'tsukubau', explique-t-il. C'est vraiment, on l'utilise pour se laver les mains parce qu'au Japon, l'eau est une image de purification. Pendant la cérémonie du thé, le propriétaire de cérémonie, il change l'eau avant la cérémonie". Les visiteurs peuvent donc l'utiliser avant de monter sur la terrasse.
Le jardin "de montagne et d'eau"
Conçu dans le cadre du festival international "Art et jardins", le projet a pour vocation de constituer un pont entre le Japon et les Hauts-de-France, où le mont Fuji rappelle les terrils du nord, sans jamais dénaturer la parcelle originale.
"Notre jardin, c'est : 'san sui tei', ça veut dire, montagne, eau et jardin, traduit Denis-Marie Lahellec, le second paysagiste du jardin. Donc, on a voulu garder les éléments forts du site qui préexistaient, comme les arbres, comme la mare, la haie qui ceinture aussi le jardin et qui est une clôture comme dans beaucoup de jardins japonais."
Ce bout de Japon en terre picarde offrira au fil du temps des couleurs et des senteurs changeantes. Un écrin de nature à découvrir jusqu'au 13 octobre 2024.
Avec Gontran Giraudeau / FTV