Salon de l’Agriculture : "Ça me rappelle les caramels mous de mon enfance", une pâte à tartiner fabriquée dans l’Aisne régale les papilles

La pâte à tartiner produite dans l’Aisne près de Saint-Quentin remplace les huiles communément utilisées par une confiture de lait fidèle à son fondateur argentin. Le met made-in Hauts-de-France s’est autant démarqué par sa gourmandise que par sa promesse d’un produit aussi sain que responsable.

Il est 9h30. Les effluves de saucisses grillées normandes se mêlent au parfum plus discret de fromages du Cantal, entre autres gourmandises. Les curieux, passants comme hommes et femmes politiques ou encore équipes de journalistes micros et caméras à la main, pullulent de plus en plus dans les allées du pavillon 3 du Salon de l’Agriculture.

Si certains, accoudés au bar d’une brasserie se laissent déjà tenter par du salé et la pétillante qui l’accompagne, d’autres ont craqué pour un stand sucré des Hauts-de-France. Les gaufres épaisses disposées sur le comptoir à côté d’une pile de pâte à tartiner estampillées Raffolé et le fond musical endiablé, n’y sont pas étrangers. "C’est super bon, onctueux, pas trop sucré", se réjouit Valérie en dévorant une cuillerée de chocolat noir. Venue du Val d’Oise avec sa fille Leelou, qui a elle craqué pour le Banofee. "La confiture de lait est twistée à la purée de banane", précise Candice Raffaello la responsable marketing de la marque axonaise, la diététicienne en visite avec sa fille est conquise.

Il n’y a pas de pâtes à tartiner à la maison à part pour les crêpes. Là on est sur quelque chose de sain, sans huile, de très goûtu. On va repartir avec une boite de quatre.

Valérie, visiteuse

à France 3 Hauts-de-France

Et quand la mère de famille partage son agréable surprise devant la non sucrosité de la pâte -que les vendeurs qualifieront plutôt de crème du fait de sa texture bien plus onctueuse qu'une pâte classique- qui "laisse toute la place au chocolat noir", un vendeur lui répond du tac au tac que le peu de sucre présent dans les recettes est issu de la betterave. De quoi convaincre un peu plus la mère et sa fille qu’elles font le bon choix.

Quelques minutes plus tard, c’est le député de l’Aisne, Jean-Louis Bricout, qui vient se réveiller les papilles entouré de son assistant et d’un ami. "Ça me rappelle les caramels mous de mon enfance", lâche-t-il tandis que Candice glisse la carte de Raffolé à son ami chef d’entreprise. "On fournit aussi des pots en grande quantité pour les pâtissiers, on est sur une crème un peu plus épaisse", ajoute-t-elle.

Produit locaux et circuits courts

Il faut dire que la société implantée à Sains-Richaumont a développé près de 13 recettes différentes dont une gamme bio et une crème végan pour satisfaire le plus grand nombre. "L’objectif c’est de faire des produits sains, du circuit court et de pouvoir proposer aux consommateurs une alternative à tartiner beaucoup plus saine et gourmande. Beaucoup de personnes ont du mal à trouver des crèmes sans noisette par exemple. Nous, on a un cacao noisette qui se rapproche de ce qu’on peut connaitre même si c’est plus onctueux, avec un goût différent. Il y a aussi du spéculoos, du caramel au beurre salé, du chocolat noir ou encore du banofee."

On se démarque parce que non seulement on est sans huile de palme, mais sans huile tout court. Toutes nos recettes sont à base de confiture de lait, un lait chauffé et mélangé ensuite avec du sucre. Le lait et le sucre sont récupérés à 17 km de l’usine, donc c’est vraiment du local. Les noisettes sont françaises. Les quelques ingrédients qu’on ne peut pas trouver ici comme le cacao viennent d’ailleurs, mais tout le reste est français et local.

Candice Raffaello, directrice marketing et communication de Raffolé

à France 3 Hauts-de-France

Le mariage des Hauts-de-France et de l’Argentine

Une recette au fort accent argentin d’où est originaire le créateur du groupe créé en 1990 par Gonzalo Cruz. "Quand il est arrivé en France, il n’a pas trouvé de Dulce de Leche (incontournable de la cuisine argentine NDLR) donc il a créé son usine dans l’Aisne. Il était en manque", sourit Candice.

Le Dulce de Leche ou confiture de lait à la sauce Gonzalo Cruz est réalisé avec du lait de Thiérache et du sucre de betterave pour les produits classiques ou de canne pour les produits bios. 30 ans après son implantation, la Franco Argentine est reconnue comme le leader européen de la production de confiture de lait. Parmi ses forces, le fait d'être "aussi bonne à tartiner que pour rehausser un yaourt ou un milk-shake", appuie la jeune femme -et on veut bien la croire-.

Et la société axonaise ne compte pas s'arrêter-là. Les crèmes, dont les pots sont disponibles dans la grande distribution en Hauts-de-France, débarquent bientôt en Île-de-France. "La prochaine étape est qu’elles soient accessibles en ligne sur notre site partout en France", conclue Candice. Histoire de partager le privilège aux gourmands par-delà les frontières régionales et des quelques chanceux -dont nous faisons partie- qui les ont découvertes au Salon de l'Agriculture.