A Soissons, se tenait le procés de plusieurs filières de détournement de chaudières. 10 anciens salariés de la fonderie "Baxi" de Villeneuve-Saint-Germain (fermée à grand fracas fin 2014) comparaissaient pour le vol de plusieurs dizaines de ces équipements durant plusieurs années.
A Soissons, se tenait ce lundi 16 avril, le procès de plusieurs filières de détournement de chaudières.
Dix anciens salariés comparaissaient devant le tribunal pour le vol de plusieurs dizaines de ces équipements durant plusieurs années. Les chaudières étaient sorties de l'usine de fabrication de la fonderie "Baxi" à Villeneuve-Saint-Germain, dans l'Aisne (fermée à grand fracas fin 2014), puis étaient revendues à des particuliers à des prix défiant toute concurrence.
La plupart reconnaissent les faits. Entre 2006 et 2011, ces salariés ont détourné des chaudières à la sortie des chaînes de l'usine. Depuis, l'entreprise a fermé. Plusieurs filières semblent avoir coexisté. Tout se passait par relations. Les chaudières d'une valeur moyenne de 5000 euros étaient revendues en liquide 4 à 5 fois moins cher. "C'était un secret de polichinelle", s'exclame un prévenu à l'audience, leur laissant le sentiment de payer pour beaucoup d'autres.
L'audience retient 50 machines dérobées mais de l'avis général, il faudrait parler de centaines sorties au fil des années par de nombreux salariés. Un préjudice important. L'entreprise a finalement porté plainte en 2009.
L'avocat de la société Baxi France reconnaît que "beaucoup de gens savaient. Il y a des gens de très haut niveau d'ailleurs qui sont envoyés devant le tribunal corectionel mais tout ne se savait pas, notamment les gens du siège."
Les mis en cause ont été licenciés pour faute grave. Suivis par la majorité du personnel lors de la fermeture de l'usine en 2014.