Détruite par la tempête Egon en 2017, la rosace de la cathédrale de Soissons entièrement reconstruite sera prête d'ici la fin de l'année

La reconstruction de la rosace de la cathédrale de Soissons dans l'Aisne touche bientôt à sa fin. Détruite par la tempête Egon en 2017, elle a dû être entièrement recréée. Un chantier complexe qui devrait être terminé pour la fin de l'année.

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C'est un chantier unique en son genre qui touche bientôt à sa fin. La reconstruction de la rosace de la cathédrale de Soissons dans l'Aisne devrait être terminée d'ici la fin de l'année. 

Soufflée en 2017 par la tempête Egon, la rosace avait été en partie détruite. Depuis mars 2020, les tailleurs de pierre, sculpteurs, maître-verrier et ferronnier ont dû entièrement la recréer. Un travail qui a nécessité 2,6 millions d'euros.

Les vitraux protégés par un verre thermoformé

Aujourd'hui, les vitraux reprennent vie peu à peu grâce au talent des vitraillistes. "On est presque dans la dernière étape de pose, avant Noël tout sera en place. On peut commencer à se rendre compte du rendu après un an et demi de travail en atelier et au fur et à mesure des interventions selon les corps de métier", indique Elodie Lemaitre, vitrailliste de l'atelier Berthelot. 

Déjà la moitié des vitraux est posée. Un véritable puzzle de 174 éléments dont 90 % a pu être sauvé après la tempête. Désormais, ils seront protégés par un verre thermoformé, une sorte de double vitrage qui les recouvrira. "C'est une verrière de protection qui leur permettra de vieillir moins vite, je parle surtout pour l'altération des plombs et des verres eux-mêmes. Mais aussi de les protéger de la grêle, des oiseaux ou des autres tempêtes éventuelles à venir", explique Laurent Pradoux, architecte des bâtiments de France.

Certaines sculptures ont été recréées

Au-dessus de la rosace, la restauration des sculptures s'achève aussi. Pour certaines, il aura fallu les recréer entièrement tout en s'assurant de garder une certaine harmonie avec le reste de la façade. "On a dû s'inspirer de modèles existants pour rester dans le style gothique propre à la cathédrale, montre Jean-Charles Ibled, conducteur de travaux. Cette gargouille par exemple, est un animal assez hybride, avec des plumes, des pattes avec des griffes et des écailles au niveau du cou."

La patine des pierres va permettre de raccorder le neuf à l'existant et de rendre son apparence à la cathédrale. "Le chantier se termine à la fin de l'année pour un démontage de l'échafaudage à la fin de l'hiver donc au mois de mars", assure Yann Hégo, ingénieur du patrimoine à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

Le public va donc devoir encore patienter un peu pour pouvoir découvrir la rose terminée. La ministre de la Culture pourrait la visiter en janvier prochain. 

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